mercredi, juin 26, 2024

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Exécution du Budget : « Supprimer/Rationaliser toutes les agences bidon », Dr Lansana Gagny Sakho

Le rapport du premier semestre 2024 de la Direction Générale du Budget montre les difficultés structurelles de notre économie à s’autofinancer.

Il faut commencer par s’interroger sur la formulation du budget. Les lois de finances rectificatives (LFR) qui auraient dû être une exception sont devenues pas la règle. Même les cadrages macroéconomiques sur lesquels les chiffres de la croissance sont projetés sont bidons, le gouvernement annonce 10% pour 2023, on fini à 4%, les mêmes tendances pour le budget 2024….

Les ressources du budget général mobilisées au 31 mars 2024 s’élèvent à 803,24 milliards FCFA et les dépenses du budget de l’Etat (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 1 358,71 milliards FCFA.

La masse salariale a augmenté de 29 milliards par rapport au dernier trimestre de l’année 2023. Les dépenses de personnel sont principalement portées par les secteurs de l’Education et de la Formation professionnelle avec un montant de 191,355 milliards, soit 56,2% du total.

Un déficit que se creuse davantage rien de plus normal dans un pays qui vit nettement au dessus de ses moyens. Il faut des mesures courageuses pour sortir de cette situation.

▪ Annuler les augmentations et les recrutements fantaisistes qui ont été effectués sur le premier trimestre de 2024

▪ Supprimer/Rationaliser toutes les agences bidon l’AEME ne sert à rien, ramener le bureau de mise à niveau à l’ADEPME (son ancrage originel), supprimer le FERA et promovilles et les loger au niveau de l’AGEROUTE, regrouper tous les corps de contrôles de l’Etat en une seule entité pour plus de cohérence et d’efficience, recadrer les missions de l’APIX en les cantonnant à la promotion de la destination Sénégal, regrouper la SONES et l’OFOR en une seule entité de gestion du patrimoine de l’hydraulique, #supprimer le PUMA/PUDC et transférer leurs missions aux agences dédiées (AGEROUTE, OFOR)

▪Collecter efficacement l’impôt, quitte à mettre des gens en prison comme aux US, bannir les exonérations fiscales ou ne les autoriser que si le gain est avéré pour l’Etat et ce gain doit pouvoir être quantifié et monitoré.

▪ Se débarrasser des canards boiteux comme Air Sénégal, la SONACOS en encourageant la prise de participation d’opérateurs privés, opérer des #reformes profondes à la SENELEC allant dans le sens de céder la distribution à des opérateurs privés ;

▪ Mettre en place une autorité de régulation indépendante pour une efficacité/sincérité de la procédure budgétaire

▪Aller vers l’adoption d’un budget global triennal pour avoir une meilleure visibilité et mettre en place les dispositions nécessaires pour bien #maitriser l’endettement ;

▪ Prendre les dispositions légales pour mieux règlementer les réajustements
budgétaires après l’adoption de la loi des finances initiale par l’assemblée nationale

Des choses simples mais qui demandent un État sérieux qui se dote d’outils et de processus efficaces.

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