dimanche, juin 23, 2024

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Au Niger, les nouvelles autorités avaient le 07 juin 2024, fait siffler la fin de la récréation en ce qui concerne les cas de diffamation ou d’injures via internet.

En effet, la junte militaire au pouvoir a rétabli les peines d’emprisonnement pour les délits de diffamation ou d’injures par moyen électronique.

Pour rappel, le président de la transition nigérienne, général « Abdourahamane Tiani a signé le 7 juin » une « ordonnance (…) modifiant » une loi relative « aux délits de diffamation, d’injures et de diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine, lorsque ces infractions sont commises par un moyen de communication électronique », avait signalé le ministre de la Justice dans un communiqué.

Ainsi, la modification de cette loi de 2019 par le chef d’État nigérien prévoit désormais « une peine de prison de deux à cinq ans et une amende de deux à cinq millions (de francs CFA, soit 3.000 et 7.600 euros) en cas » de « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine », a-t-il indiqué le ministre.

Ce n’est pas tout. Elle inscrit également « une peine d’emprisonnement de un à trois ans et une amende de un million (1.500 euros) à cinq millions pour toute personne reconnue coupable de diffamation ou d’injures par un moyen de communication électronique », a ajouté le patron de la justice nigérienne.

Une décision qui qui fait polémique. Plusieurs acteurs de la société civile s’insurgent contre cette nouvelle loi de la junte.

Sur les réseaux sociaux et les plateformes d’informations locales, journalistes, activistes, juristes ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la nouvelle mesure.

Ils dénoncent « une atteinte à la liberté d’expression et de la presse », « une régression législative », « un recul grave » ou encore « un instrument de répression ! ».

Soulignons que le garde des sceaux a dans son communiqué, justifié cette décision par la prolifération sur les réseaux sociaux de propos diffamatoires et injurieux.

Si l’ordonnance a été signée depuis le 07 juin 2024, ce n’est que le mercredi 12 juin qu’elle a été rendue publique.

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