L’appel de Marcus Thuram à faire
barrage au RN lors des prochaines législatives a fait le bonheur de
nombreuses personnalités du rassemblement des
gauches.
« Il faut qu’on se batte au quotidien pour que ça ne se
reproduise pas et pour que le RN ne passe pas. » Depuis qu’il
a fait cette déclaration vendredi, lors d’une conférence de presse
donnée dans le cadre de l’Euro 2024, Marcus Thuram est devenue
l’une des personnalités les plus volontiers citées du côté du
nouveau Front Populaire. Alors qu’approchent les élections
législatives provoquées par l’annonce faite dimanche dernier par
Emmanuel Macron, de la dissolution de l’Assemblée nationale,
l’extrême gauche et ses alliés de circonstance, se réjouissent de
recevoir certains soutiens publics.
Il y a notamment eu François Ruffin qui, sur l’antenne
de BFMTV, n’a pas hésité à saluer le fils de Lilian Thuram
et les autres personnalités ayant appelé à faire barrage au
Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen. «
Il faut bien qu’on prenne conscience, nous dirigeants
politiques, que le Front populaire ce n’est pas nous. C’est presque
plus Léna Situations, Marcus Thuram et Squeezie. Le Front
populaire, ce sont les gens qui sont derrière moi, qui travaillent,
qui n’ont qu’une aspiration, c’est de bien pouvoir vivre dans leur
travail et pas en survivre. »
« L’heure est trop grave »
Mais celui qui est l’un des leaders du nouveau Front Populaire
n’a pas été le seul à évoquer la déclaration de Marcus Thuram. Dans
un courrier envoyé à l’équipe de France, Fabien Roussel a de son
côté invité les hommes de Didier Deschamps à se mobiliser. Le
secrétaire national du Parti communiste français leur a ainsi écrit
: « Je sais qu’il n’est pas facile de prendre position, vous
avez plus à perdre qu’à y gagner. […] Sur le terrain et en dehors,
vous nous représentez. Vous incarnez, mieux que nul autre, la
fraternité humaine. Vous êtes l’un des reflets les plus
emblématiques de notre pays. »
Et le responsable politique de dire et d’écrire aux Bleus leur
importance pour « faire obstacle à l’arrivée au pouvoir du
RN », ajoutant que « l’heure est trop grave » pour ne
rien dire. Chaque joueur décidera s’il veut ou non suivre le chemin
ouvert par Marcus Thuram. Ousmane Dembélé et Olivier Giroud ont par
exemple déjà évoqué le sujet, expliquant cependant que ce n’était
pas à eux de dire pour quel parti voter. Avec peut-être l’envie de
ne pas être récupéré par les politiques, de quel que bord que ce
soit.
