C’est un véritable bol d’air frais d’une valeur de presque 100 milliards pour les finances publiques au Togo.
En effet, au premier trimestre 2024, les recettes douanières au Togo ont en effet atteint un niveau record de 99,3 milliards de francs CFA, en hausse spectaculaire de 21,1% sur un an.
Une performance remarquable qui illustre la nouvelle attractivité du corridor togolais dans un contexte géopolitique régional mouvementé.
Avec la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, le port de Lomé était devenu la porte de sortie naturelle pour les échanges commerciaux avec Niamey.
Un statut de hub qui a dopé les rentrées fiscales, les droits de douane progressant de 20,4% à 35,4 milliards, tandis que la TVA sur les importations explosait carrément de 105% à 43,7 milliards.
Une trajectoire fulgurante qui devrait se confirmer dans les prochains mois avec l’intensification des flux transitant par le Togo.
À n’en pas douter, cette embellie douanière est une véritable bouffée d’oxygène budgétaire pour le gouvernement.
Après avoir dépassé l’objectif de 334 milliards en 2023, les caisses de l’État espèrent cette année engranger pas moins de 434 milliards au total grâce à cette manne inattendue.
De quoi donner des marges de manœuvre appréciables pour les autorités afin de réinvestir ces ressources supplémentaires dans les infrastructures ou les services publics. Un supplément non négligeable pour ce petit pays qui peine encore à décoller économiquement.
Reste désormais à pérenniser ce rôle de plaque tournante régionale émergente, quitte à améliorer encore les facilités logistiques pour les opérateurs qui transitent par le Togo.
Un défi de taille, mais porteur pour ces finances publiques longtemps à la peine. Lomé a dorénavant une carte de premier plan à jouer dans la compétition douanière ouest-africaine.
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