samedi, juin 29, 2024

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Côte d’Ivoire : la dette nationale poursuit sa montée… Un poids insoutenable pour la population ?

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a sonné l’alarme concernant l’augmentation inexorable de la dette du pays, composée annuellement d’une augmentation de 4.000 à 5.000 milliards de FCFA. Le porte-parole du Pdci, Soumaila Bredoumy, a dénoncé que, malgré les annonces de maîtrise de la dette, celle-ci ne cesse de croître.

En face de la presse, Bredoumy a souligné que la dette publique ivoirienne a enregistré des hausses significatives ces quatre dernières années : 20.269,8 milliards de FCFA en 2021, 24.774,4 milliards en 2022, 27.782,6 milliards en 2023 et 30.409,8 milliards prévus en 2024.

Il a rappelé qu’en 2010, une dette de 6.000 milliards de FCFA était perçue comme un scénario catastrophique, alors qu’aujourd’hui, une dette de 30.000 milliards est décrite comme un eldorado par les autorités.

Le porte-parole a aussi mis en lumière la situation difficile du pays, où près de 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, malgré les efforts des paysans dont le travail reste colossal. Il a critiqué le gouvernement pour ne pas investir le PIB dans l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens, mais plutôt au profit d’une minorité qui expatrie les richesses produites.

En outre, Bredoumy accuse le parti au pouvoir, le RDR, de ne plus rien proposer aux Ivoiriens et de mettre en péril l’avenir des enfants et petits-enfants du pays avec un endettement record.

De son côté, le président Alassane Ouattara, lors d’un discours devant le Parlement réuni en Congrès, a argué que malgré les chocs internationaux et régionaux, le taux de croissance économique de la Côte d’Ivoire devrait se maintenir autour de 7 % en moyenne entre 2024 et 2027. Il a également évoqué la résilience économique du pays, renforcée par les récentes notations des agences comme Standard & Poor’s qui placent la Côte d’Ivoire en troisième position en Afrique Subsaharienne pour la dette souveraine, après le Botswana et l’Île Maurice.

Ouattara a aussi mis l’accent sur la confiance renouvelée des partenaires au développement et du secteur privé, affirmant que le taux d’investissement a grimpé de moins de 9 % en 2011 à plus de 25 % en 2023, consolidant ainsi la place de la Côte d’Ivoire en tant que troisième économie d’Afrique francophone et deuxième en Afrique de l’Ouest, après le Nigeria.

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