Quatre membres de Hinduja, la famille la plus riche du Royaume-Uni, font face à des accusations en Suisse liées au traitement réservé à leur personnel domestique.
Les allégations incluent l’exploitation et la traite des êtres humains, avec des affirmations selon lesquelles les serviteurs indiens recevaient de bas salaires, travaillaient de longues heures et se voyaient confisquer leur passeport.
Le procès a mis en lumière le contraste frappant entre les dépenses présumées de la famille pour leur chien et le salaire journalier de leurs domestiques, des allégations affirmant qu’ils dépensaient plus d’argent pour s’occuper de leur chien que pour leurs domestiques.
La famille la plus riche du Royaume-Uni possède une villa dans le quartier riche de Cologny, à Genève, et les accusations portées contre elle sont toutes liées à leur pratique consistant à faire venir des domestiques d’Inde pour s’occuper de leurs enfants et de leur foyer.
Il est allégué que Prakash et Kamal Hinduja, ainsi que leur fils Ajay et sa femme Namrata, ont confisqué les passeports du personnel, ne leur ont payé que 8 dollars pour des journées de 18 heures et ne leur ont laissé que peu de liberté pour quitter la maison.
Bien qu’un accord financier ait été conclu la semaine dernière concernant l’exploitation, les Hindujas restent poursuivis pour trafic, qui constitue une infraction pénale grave en Suisse.
Ils nient les accusations.
La famille la plus riche du Royaume-Uni devant le tribunal
Cette semaine, au tribunal, l’un des procureurs les plus célèbres de Genève, Yves Bertossa, a comparé les près de 10 000 dollars par an que la famille dépensait pour leur chien, selon lui, au montant quotidien qu’ils payaient prétendument à leurs domestiques.
Les avocats de la famille Hinduja n’ont pas spécifiquement nié les allégations de bas salaires, mais ont déclaré qu’elles devaient être considérées dans leur contexte, notant que le personnel recevait également un logement et de la nourriture.
L’accusation de longues heures de travail a également été contestée, un avocat de la défense affirmant que regarder un film avec les enfants Hinduja ne pouvait pas vraiment être considéré comme un travail.
Certains anciens serviteurs ont témoigné en faveur des Hindujas, les décrivant comme une famille amicale qui traitait ses serviteurs avec dignité.
Mais les allégations selon lesquelles les passeports des domestiques auraient été confisqués et qu’ils ne pourraient même pas quitter la maison sans autorisation sont graves car elles pourraient être considérées comme du trafic d’êtres humains.
Bertossa réclame des peines de prison, des millions de dollars d’indemnisation ainsi que des frais juridiques.
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