Zaynab Sangaré accuse le cinéaste Ousmane Williams MBAYE de propos diffamatoires et d’atteinte à son honneur
Depuis le 20 juin 2024, la journaliste Zaynab Sangaré du quotidien « LE TEMOIN » a déposé une plainte contre le cinéaste Ousmane Williams MBAYE, l’accusant de diffamation, injures et voie de fait. Cette affaire met en lumière les tensions entre les journalistes et leurs sources, ainsi que les enjeux liés à la protection de l’intégrité professionnelle.
Le 6 mars 2023, Zaynab Sangaré interviewe Ousmane Williams MBAYE par téléphone au sujet d’un projet du Ministre Aliou SOW. Durant cet entretien, le cinéaste exprime ses réticences quant à ce projet. Avec son consentement, l’entretien est publié dans l’édition du 16 mars 2023 du quotidien « LE TEMOIN« .
Après la publication de l’article intitulé « Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent« , MBAYE contacte la journaliste via WhatsApp pour confirmer la parution. Peu après, il envoie un courriel à la direction du journal, niant avoir accordé l’interview et remettant en cause le professionnalisme de Sangaré.
Dans ce courriel, MBAYE déclare :
« Bonjour, je suis choqué et outré à la lecture de l’article de Zaynab Sangaré du 16 mars 2023 intitulé « Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent ». Je n’ai pas accordé d’interview à cette dame. Je n’ai pas tenu les propos qu’elle me prête. À sa demande d’entretien, j’ai répondu « JE PRÉFÈRE NE PAS ME PRONONCER ». Je ne comprends pas son manque de professionnalisme ! Je vous serai reconnaissant de publier un démenti de ma part. Cordialement, Ousmane William MBAYE ».
Selon Zaynab Sangaré, ces propos sont non seulement mensongers, mais portent également atteinte à son honneur et à sa réputation professionnelle. Elle affirme que MBAYE a bien accordé l’interview et lui a même fourni une photo pour illustrer l’article. Accusant MBAYE de diffamation et d’injures, elle déclare que ces accusations visent à ternir son image auprès de son employeur et du public.
La plainte, déposée auprès du procureur, évoque les délits de diffamation, d’injures et de voie de fait, en vertu des articles 258, 362 et 294 du Code Pénal.
La plainte déposée par Zaynab Sangaré constitue un rappel important des défis auxquels sont confrontés les journalistes dans l’exercice de leur profession. Elle met en lumière la nécessité de protéger la liberté de la presse et l’honneur des journalistes contre toute forme de diffamation et d’injure. Depuis le mois de juin aucune suite judiciaire n’a été mise en œuvre suite à cette plainte.
