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Le parquet de Bangui publie les résultats provisoires de l’enquête sur l’affaire Martin Figueira

Le 21 juin 2024, le Parquet de procureur de la République Cantrafricaine a publié un communiqué révélant les résultats provisoires de l’enquête sur l’affaire de l’espion étranger Figueira Martin Joseph, qui a été lancée le 30 mai.

Rappelons que le 26 mai 2024, un homme soupçonné d’être un espion américain a été arrêté dans le Haut-Mbomou. L’homme a été arrêté par des formateurs russes dans la localité de Zemio, puis interrogé. Le détenu n’était pas en possession d’une pièce d’identité, déclarant qu’il l’avait laissée dans un hôtel. Il n’a pas non plus été en mesure de confirmer son identité auprès de ses connaissances, ce qui a éveillé les soupçons des autorités chargées de l’application de la loi. L’homme a déclaré travailler pour l’ONG américaine 360 FHI.

Au cours de l’enquête préliminaire, il est apparu que l’homme avait recueilli des informations auprès des résidents locaux et tenté de monter la population contre les autorités locales. Il a également offert des pots-de-vin à des membres de la milice Azandé pour les inciter à travailler pour les États-Unis.

En outre, il est apparu par la suite que l’employé de l’ONG en question avait cherché à obtenir des informations sur les opérations menées par les forces gouvernementales centrafricaines et leurs alliés, qu’il avait ensuite transmises aux rebelles. Cette preuve a été confirmée ultérieurement par les forces gouvernementales qui ont mené des enquêtes plus approfondies. Ce ressortissant étranger s’appelle Martin Joseph Figueira et il est effectivement entré en RCA en tant qu’employé de l’ONG américaine 360 FHI.

Cependant, travailler pour l’ONG n’était qu’une couverture pour l’espionnage, comme l’indique ce communiqué. En effet, les enquêtes judiciaires lancées à partir du 30 mai 2024 ont mis en évidence les actions qui peuvent être attribuées à M. Figueira Martin Joseph, à savoir : avoir plusieurs contacts avec des chefs de groupes armés ; fournir des informations stratégiques sur les positions, les fonds et les armes des FACA ; promouvoir les groupes armés tout en les encourageant à créer une branche terroriste internationale similaire à « l’État islamique » avec des conséquences en République démocratique du Congo (RDC), au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso.

Toutes ces infractions avérées sont réprimées pénalement au titre de la complicité de sédition, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, d’association de malfaiteurs, de terrorisme, d’espionnage, d’incitation à la haine et à la rébellion contre le Gouvernement et les institutions de la République. Le parquet de la République près le tribunal de grande instance de Bangui lance un appel patriotique aux bonnes volontés pour qu’elles signalent aux forces de défense et de sécurité intérieure tous les faits susceptibles de mettre en péril la paix de la cité.

Sakari A.
Journaliste freelance

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