vendredi, juin 28, 2024

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Manifestations au Kenya : plus rien ne va ; le Parlement pris d’assaut

Le Kenya connaît actuellement une période de tensions politiques et sociales intenses. Ce mardi 25 juin 2024, les manifestations contre une proposition de hausse d’impôts ont atteint un nouveau sommet lorsque des manifestants ont réussi à franchir les barrières du Parlement à Nairobi, la capitale. Certains pourraient craindre un coup d’État futur ou le renversement du pouvoir en place.

Ces manifestations, principalement menées par des jeunes de la génération Z, ont débuté la semaine dernière et ont pris de l’ampleur, surprenant le gouvernement du président William Ruto.

Les protestataires expriment leur mécontentement face à une loi de finances controversée, présentement en débat au Parlement.

La réponse des autorités kényanes a été ferme. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Selon Amnesty International Kenya, il y aurait eu également usage de balles réelles, entraînant de nombreux blessés. Cette escalade de la violence soulève des inquiétudes quant au respect du droit de manifester pacifiquement.

Une hausse des impôts ; la raison derrière les manifestations au Kenya

Au cœur de cette crise se trouve une proposition de loi visant à augmenter certains impôts. Le gouvernement kényan, confronté à une dette importante, considère ces mesures comme nécessaires pour renflouer les caisses de l’État et réduire la dépendance aux emprunts extérieurs.

Cependant, pour de nombreux Kényans, ces hausses d’impôts risquent d’aggraver une situation économique déjà difficile, marquée par une inflation élevée et un chômage important chez les jeunes.

Les manifestations ne se limitent pas à Nairobi. D’autres villes comme Mombasa, Kisumu et Eldoret ont également été le théâtre de rassemblements.

Les protestataires ont adopté des tactiques diverses, allant des marches traditionnelles à des actions plus originales comme l’interruption de la musique dans les bars à minuit pour lancer des slogans contre le gouvernement.

La situation au Kenya est suivie de près par la communauté internationale. Les organisations de défense des droits de l’homme appellent à la retenue et au respect du droit de manifester pacifiquement. Elles s’inquiètent également de rapports faisant état d’enlèvements de manifestants par des policiers en civil.

Alors que le Parlement kényan doit se prononcer sur la loi de finances d’ici le 30 juin, la question de la résolution pacifique de cette crise reste entière.

Le gouvernement et les manifestants devront trouver un terrain d’entente pour éviter une escalade supplémentaire des tensions dans ce pays considéré comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Est, mais où un tiers de la population vit toujours dans la pauvreté.

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