Un ancien diplomate qui a requis l’anonymat est d’avis que le mal est plus profond qu’on ne le croit en ce qui concerne l’octroi de passeports diplomatiques. En effet selon lui, comme des miches de pain, ces sésames se distribuent à tout va et n’importe qui peur y accéder. Mais le hic selon notre source, c’est que la décision de concéder ces sésames vient parfois des hautes autorités du pays.
Au Sénégal, le passeport diplomatique est devenu une banalité que n’importe qui peut acquérir. S’il est vrai que seuls certaines autorités doivent en détenir, en l’occurrence, les ministres les présidents d’Institution et les diplomates; aujourd’hui, ces sésames sont le fruit d’un intense lobbying exercé sur de hautes autorités. En effet, si les textes du (décret 78 du 06 janvier 1978) disposent que ce sont les membres du gouvernement, des institutions comme le Sénat, des diplomates (conseillers des affaires étrangères et chanceliers),les hauts magistrats (Président de la Cour suprême, du Conseil d’Etat, etc) et les fonctionnaires sénégalais en service dans les organisations internationales, qui peuvent en bénéficier, dans la pratique selon ce diplomate, la réalité est tout autre. Mais le constat reste amère. La galaxie des marabouts sont au nombre des privilégiés qui détiennent pour la plupart ce sésame à partir des hautes autorités. Ce qui fait qu’il est parfois difficile de comprendre pourquoi, l’octroi de ces sésames n’obéit à aucun critère fondamental. Même les pays d’accueil se plaignent de l’utilisation abusive de ces passeports par des ressortissants Sénégalais qui se croient tout permis une fois à l’étranger. Si le président Macky en vient à mettre un terme sur ces abus, c’est que le mal est plus profond qu’on ne le croit.