Limogé de son poste de Président de la compagnie Air Sénégal, Philippe Bohn s’est dit satisfait du travail qu’il a accompli au sein de la compagnie. Il est également revenu sur les raisons supposées de son éviction. Il s’exprimait dans les colonnes de Paris Match.
Philippe Bohn a la conscience tranquille de ceux qui ont honoré leur devoir, « Pour mon équipe et moi, la mission est accomplie. La mise en vol en opération a été réalisée dans les délais voulus par le président Macky Sall. C’était l’un de projets majeurs de son Plan Sénégal Emergent ». Sur les motifs de son limogeage que d’aucuns attribuent à la panne de l’Airbus A330 Neo qui aurait coûté une fortune à la compagnie, Philippe Bohn s’explique : « Il y avait des retours d’odeur d’huile dans le cockpit de l’A330 Neo, c’est bénin, mais un signal à surveiller. Nous avons procédé à des analyses moteurs, très précises, sérieuses. Cela fait partie des alarmes courantes en période de rodage sur les avions neufs. Notre priorité c’est la sécurité, donc on a laissé cet avion au sol. Rien que de très normal. Comme la plupart des entreprises aériennes, nous avons utilisé une réserve chaude avec Hi Fly auprès de qui nous avons loué un avion de remplacement. Sur la partie qui concerne l’Airbus A330 Neo, l’essentiel des frais est pris en charge par Airbus, et par RollsRoyce pour le moteur. L’avion est sous garantie. Donc sur le plan financier, l’incidence est minime ». Philippe Bohn justifie son limogeage par « une forte demande pour « sénégaliser » la compagnie ce que l’on peut comprendre ».