La ville de Touba a adopté le vaccin contre le Papillomavirus humain (HPV). Prés de 700 filles ont été vaccinées actuellement, selon les estimations du Dr Mbacké Sylla, adjoint du médecin-chef de district de Touba. Repris par Vox populi, il pousse un ouf de soulagement.
« On a été agréablement surpris de cette avancée. Dans certains postes, on a un très fort taux de recrutement. Il n’y a pas de crainte à ce niveau, le message est bien perçu et les populations ont adhéré. Il n’y a pas eu de résistance. »
Des résultats obtenus, indique-t-il, grâce à des stratégies : « On a formé une centaine de relais et, pratiquement, tous les postes ont démarré les vaccins. Le début était timide mais actuellement 23 postes de santé sur les 28 du district font le vaccin. »
Toutefois, des problèmes ne manquent pas, relève le superviseur du Programme élargi de vaccination (PEV) à Touba, Mamadou Sène. « Il y a beaucoup de mères qui respectent le calendrier vaccinal, dit-il. Mais là où on a des problèmes, c’est au niveau de la R1 et de la R2, c’est-à-dire le vaccin contre la rougeole. Parce que, les enfants doivent prendre deux (2) doses et ils prennent seulement la première dose. Cela est souvent dû à l’ignorance ou à la négligence car les vaccins sont disponibles. Ce qu’on fait, c’est aller les rechercher et les sensibiliser sur l’importance de ce respect dudit calendrier. »
La première dose se fait au neuvième mois et la deuxième au quinzième. « Une longue durée qui explique, diagnostique-t-il, que les mères oublient. Heureusement, qu’on n’a pas eu de cas de rougeole. »
Concernant le vaccin contre le col de l’utérus, dit Mamadou Sène, « on craignait les rumeurs sur les réseaux sociaux disant que le HPV est conçu pour freiner les naissances mais ce discours n’est pas tenu par les religieux. Pour preuve, cela se passe bien et il nous reste à former seulement les éducateurs parce que la cible, c’est dans les écoles franco-arabes. La cible n’est pas dans les ’’daaras’’ contrairement à ce que les gens pensent car les filles ne sont pas dans les ’’daaras’’. »
Actuellement, estime le major Mamadou Fall du centre de santé de Keur Niang, le taux de vaccination est passé de 40% à 60% : « La moyenne est de 60 par jour. On invite les autorités à éviter la rupture. »