Ne pas se louper au Parc des Princes pour s’éviter une dernière journée décisive, telle était la mission des hommes de Luis Enrique ce mardi soir, avec la réception de Newcastle. Et aussi prendre la revanche sur le match aller, qui avait exposé des faiblesses criantes (défaite 4-1 en Angleterre). Pour cela, le coach espagnol faisait tourner son effectif par rapport au match contre Monaco, avec les titularisations de Danilo, Lee et Kolo-Muani. Newcastle, de son côté, était pénalisé par de nombreuses absences. Et cela se voyait, notamment du côté habituel de Dan Burn, dominant à l’aller et remplacé par Livramento ce mardi soir. Dembélé et Hakimi s’engouffraient avec envie dans le couloir droit et offraient très vite des situations de but (4e, 9e). Et les faiblesses du PSG ? L’une d’entre elles est la qualité de relance de Donnarumma, qui était proche d’aboutir à un but d’Isak (12e).
Cela refroidissait les ardeurs parisiennes, et Newcastle commençait à prendre confiance. La preuve ? Livramento se baladait à l’entrée de la surface, sans que personne n’intervienne. Il décalait tranquillement Almiron, dont la frappe enroulée était seulement repoussée par Donnarumma, dans les pieds d’un Isak, tout heureux d’en profiter pour ouvrir le score (0-1, 22e). Un gros coup de froid sur le Parc des Princes, et un scénario catastrophe. Le PSG n’arrivait plus à se sortir du pressing adverse, et offrait trop de déchet technique pour déstabiliser l’arrière-garde adverse. Seul Dembélé semblait capable de créer des différences balle au pied, à l’image d’une percée rageuse (32e). Mais c’est sans véritable frisson que la pause était sifflée.
Le PSG sans idées
Au retour des vestiaires, le PSG butait encore sur le milieu adverse, regroupé et parfaitement en place. Mbappé, peu visible ce soir, ratait son retourné acrobatique au point de penalty (55e), et c’est Newcastle qui se régalait dans les espaces libérés par le PSG. Luis Enrique lançait son coaching à l’heure de jeu en faisant rentrer Vitinha et Barcola aux places d’Ugarte et Kolo Muani. Le 4-3-3 ne bougeait pas, et les Parisiens avaient du mal à proposer autre chose que du jeu latéral, condamnés par un manque de justesse technique dans les derniers mètres. Le club de la capitale ne parvenait pas à mettre de la vitesse, et il fallait attendre une première fulgurance de Mbappé et un centre vers Barcola, qui ne concluait pas, la faute à un arrêt exceptionnel de Pope (66e).
Barcola privilégiait la solution individuelle dans la foulée, sur un nouveau caviar de Mbappé (67e). Puis Hakimi s’effondrait dans la surface suite à un contact avec Gordon (69e), mais l’arbitre ne sifflait pas. Le PSG mettait enfin une véritable pression sur le but des Magpies, plus regroupés que jamais. Mais après ces 3 minutes un peu folles, le PSG retombait dans une circulation de balle sans prise de risque. Asensio faisait son retour à la compétition, à la place de Lee, puis Ramos remplaçait Danilo. Luis Enrique jouait le tout pour le tout, et Mbappé s’offrait une double occasion en angle fermé (87e).Puis Barcola loupait une troisième occasion (90+1e), juste devant le but… Mais le miracle avait lieu en toute fin de rencontre, sur un penalty plutôt généreux accordé par l’arbitre, que Mbappé transformait sans trembler (90+7e). Que ce fut laborieux. Et il ne faudra pas se louper lors de la dernière journée sur la pelouse du Borussia Dortmund. Et ce sera sans Ousmane Dembélé, suspendu…