Sans surprise, le Conseil Constitutionnel a rejeté la candidature de l’opposant Ousmane Sonko. Ce dernier n’aura donc pas la chance de participer à l’élection présidentielle prévue le dimanche 25 février prochain. Son dossier contre Mame Mbaye Kane Niang a pesé sur la balance. « Considérant qu’aux termes de l’article L.125 du Code électoral, « pour s’assurer de la validité des candidatures déposées (…), le Conseil constitutionnel fait procéder à toute vérification qu’il juge utile »; que par arrêt n°1 du 4 janvier 2024, transmis par la Cour suprême, celle-ci a rejeté le pourvoi d’Ousmane Sonko dirigé contre l’arrêt n° 137 du 8 mai 2023 rendu par la première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar, dans la procédure de diffamation qui l’opposait à Mame Mbaye Kane Niang », ont exposé les 7 sages d Conseil constitutionnel.
Ils ajoutent : « qu’il en résulte qu’ Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l’article L.30 du Code électoral ; que la requête est rejetée ». Aussitôt la décision rendue, arrêtant le nombre de candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain à 20, dont celui du plan B de l’ex-Pastef, Bassirou Diomaye Faye, le maire de Ziguinchor aurait déjà choisi son candidat pour ce scrutin présidentiel. En effet, après la publication de la liste par le juge constitutionnel, l’opposant politique a changé la photo de couverture de sa page Facebook officielle. Sur cette image, il y a sa photo et celle de Diomaye Faye, avec comme message « Sonko moy Diomaye, (SONKO C’EST DIOMAYE) en route vers la victoire finale ». Pour dire, clairement, qu’il porte désormais son choix sur ce dernier, également en prison.
Quid du plan C et du plan D ?
Sur la liste des candidats retenus, figurent d’autres candidats comme Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy qui sont proches de Sonko et que l’on peut à juste titre considérer comme étant les plans C et D. En effet, l’ancien maire de Linguère, qui a bénéficié des parrains de 13 députés de l’ex-Pastef, est sans surprise retenu dans la liste. De même pour le candidat de la Plateforme indépendante, Avenir Sénégal bi ñu bëgg, Cheikh Tidiane Dièye, qui est lui aussi dans les starting-blocks. Mais dans un passé encore très récent, ces deux candidats avaient clairement affirmé que leurs candidatures dépendaient clairement de celle du leader de l’ex-Pastef. En effet, l’ancien maire de Linguère, Habib Sy, qui a bénéficié des parrains de 13 députés de l’ex-Pastef, avait même promis de se retirer si jamais la candidature de Ousmane Sonko était validée. Il en est de même pour le candidat de la Plateforme indépendante, Avenir Sénégal bi ñu bëgg, qui a aussi décidé de se retirer de la course si le Conseil validait la candidature de Ousmane Sonko. « Si la candidature de Ousmane Sonko passe, je retire la mienne », avait déclaré Cheikh Tidiane Dièye, en marge d’une conférence de presse où il a apporté la réplique au Premier ministre et candidat de Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba, qui avait introduit un recours contre sa candidature.
Même si Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye, n’ont jamais dit qu’ils soutiendraient la candidature de Diomaye, si elle était validée par le conseil constitutionnel, l’on peut légitimement se demander, qu’elle doit être aujourd’hui leur position dès lors que le prisonnier le plus célèbre du Sénégal, a clairement dit que « Sonko moy Diomaye’’. Si « Sonko moy Diomaye’’ Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye ne devraient-ils pas en toute logique, renoncer à leur candidature ?
Sinon les candidats Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye ne sont ni Plan C ni plan D, mais sont tout simplement des plans tout court et au fond s’attendaient au rejet des candidatures de Ousmane Sonko et Bassirou D. Faye, pour tout simplement espérer le retour de l’ascenseur en captant l’électorat de l’ex-Pastef ?