samedi, juillet 6, 2024

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Crise énergétique sévère plombe le secteur privé et industriel

La Côte d’Ivoire fait face à une crise énergétique majeure, déclenchée par des pannes survenues le 16 avril 2024 chez deux producteurs d’électricité indépendants, Azito et Ciprel, entraînant un déficit de près de 500 MW dans la fourniture d’électricité.

Cette situation est le deuxième épisode significatif de ce type après 2021. Bien que relativement discrète, elle affecte particulièrement le secteur privé, en particulier les entreprises industrielles et minières.

Un cadre anonyme d’une cimenterie a exprimé ses préoccupations, soulignant que les récentes coupures avaient réduit de 50 % leur capacité de production. En expliquant que l’électricité est fournie pendant seulement 12 heures par jour avec des interruptions possibles, il a noté les conséquences négatives sur leurs finances.

M. Bedel, responsable logistique dans une entreprise de transport, a souligné que la crise énergétique avait causé une perte de la moitié de leur chiffre d’affaires. Il a observé une chute de leur activité passant d’une hausse de 37 % entre février et mars 2024 à une baisse de -40 % depuis le début de la crise.

Cette crise a forçé des industries à arrêter leur production, entraînant d’importantes pertes financières et bouleversant leur fonctionnement. Selon M. Yao, un autre responsable d’entreprise, 98 % de leur flotte dédiée à la livraison est restée immobile, et les rotations ont diminué de 80 %.

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a expliqué que l’offre d’électricité connaît des contraintes en raison de l’arrivée retardée de groupes de production et de pannes. En avril 2024, trois groupes d’une capacité cumulée de 653 MW ont été perdus, représentant 21 % de la capacité totale du pays.

Actuellement, deux unités sont à l’arrêt avec une capacité totale de 488 MW. Le ministre a assuré que la situation devrait se résoudre une fois toutes les conditions réunies.

Cette crise énergétique met en évidence la fragilité des infrastructures électriques du pays et l’urgence de trouver des solutions durables pour éviter de telles perturbations à l’avenir.

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