Didier Deschamps, la sérieuse menace

Didier Deschamps a tout gagné en tant que joueur, et il fait
partie du cercle très fermé des vainqueurs de la Coupe du monde en
tant que joueur et en tant que sélectionneur. Donc pour le
sélectionneur des Bleus, l’objectif est maintenant d’ajouter l’Euro
à son palmarès.

« C’est mon ambition et je suis là pour ça,

confie-t-il dans un entretien accordé à Ouest-France. Pas
pour faire rire ou faire acte de présence. On aurait pu connaître
ce bonheur en 2016, c’est un objectif commun mais ce n’est pas mon
objectif par-dessus tout. Moi, ce qui m’intéresse, c’est cet Euro.
Je veux tout faire avec les personnes autour de moi pour aller le
plus loin possible. »

Deschamps: « S’y voir déjà serait la pire des
choses… »

Le plus loin possible ? C’est à dire au moins en demi-finale ?
Pour Deschamps, il n’est pas question de se projeter aussi loin.
« Le premier rendez-vous, c’est le 17, ce n’est pas se
voir au-delà. On connaît nos trois premiers adversaires et on aura
du répondant en face, prévient-il, conscient de la difficulté
habituelle que représente un Euro. Huit équipes européennes
figurent dans les 10 premiers du classement Fifa et peuvent
légitimement ambitionner d’aller tout là-haut. Sur le potentiel, au
regard de ce qu’on a réalisé, on peut faire partie des favoris.
Mais s’y voir déjà serait la pire des choses et ce n’est pas le
cas. »

Pour Deschamps, il faut ainsi penser à la phase de groupes, sans
un premier temps. D’autant que le sélectionneur pense que
l’Autriche est par exemple une formation sous-estimée.
« Beaucoup, oui, beaucoup, estime DD. Je regarde dans le
détail ce qu’ils ont réalisé, y compris dernièrement, et personne
n’en parle. C’est solide, comme les Pays-Bas. Sur nos deux
dernières confrontations, il leur manquait cinq titulaires. On a un
groupe très dense. Avant de penser à la deuxième phase, il faut se
focaliser sur la première. »