samedi, novembre 23, 2024

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Le doyen de faculté passionné d’attouchements s3xuels; les étudiants passent à la manifestation

« Cette faculté devrait nous montrer le sens des valeurs, mais elle a échoué. Elle a échoué parce que ce qu’elle nous apprend, c’est qu’on peut être un prédateur s3xuel , on peut être un harceleur, et on est récompensé en obtenant un poste » a déclaré à l’AFP Jovana Krstic, une étudiante de 28 ans qui a participé à l’organisation de la manifestation.

Les premières accusations à l’encontre du professeur Slavisa Orlovic, âgé de 58 ans, remontent à plus de vingt ans. Mais lorsque son nom a été évoqué pour le poste de doyen de la faculté de sciences politiques, de nombreuses femmes ont pris la parole sur les réseaux sociaux.

En 2014, alors qu’il était vice-doyen, une étudiante avait affirmé à la direction de l’université qu’il l’avait harcelée. Il avait alors perdu son titre, officiellement en raison de son « incapacité à coopérer avec l’administration » de l’établissement.

« Si l »université est représentée par un homme qui est violent depuis plus de 25 ans, comment peut-on penser qu’il arrêtera de l’être une fois au poste de doyen ? « , a déclaré lors de la manifestation Jelena Riznic, du collectif « Solidarité des femmes », qui publie depuis des semaines des témoignages d’étudiantes sur les réseaux sociaux.

La semaine dernière, lors du premier tour de l’élection, le conseil académique constitué de professeurs et de représentants des étudiants, a voté en faveur de la nomination de M. Orlovic.

Mais la décision finale revient au Conseil de la Faculté, dont les membres devaient rendre leur avis vendredi.

Pendant que les étudiants se relayaient pour bloquer l’établissement, le doyen actuel, Dragan Simic, est venu leur parler, assurant qu’il se tenait du côté des étudiantes, a constaté l’AFP.

« En tant que père d’une fille, je suis plus qu’inquiet que de telles choses se produisent. Lorsque je dis que je suis choqué, indigné, c’est un euphémisme. Il n’y a pas de mots assez forts dans la langue serbe pour exprimer ce que je ressens lorsque j’entends tous » (ces témoignages), a déclaré M. Simic.

Ses propos ont toutefois été reçus avec circonspection par les étudiants, qui lui ont demandé pourquoi il n’avait pas agi plus tôt.

Si M. Orlovic devait être nommé, les étudiants ont déjà prévu de nouveaux rassemblements.

Ce type de manifestations est encore rare en Serbie, où la tradition patriarcale est forte, et où le mouvement #MeToo n’a pas eu la même force que dans d’autres pays européens.

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