vendredi, novembre 22, 2024

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Mali : Assimi Goïta dans la tourmente, les banques et les stations…

Au Mali, Assimi Goïta est dans la tourmente depuis que les banques et les stations-essence ont suivi l’appel à la grève de 48 heures lancé par le syndicat national des assurances, banques et établissements financiers.

Ce mouvement social spontané fait suite à l’arrestation hier d’Hamadoun Bah, secrétaire général du syndicat des banques et secrétaire général adjoint de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).

 Il a été inculpé la veille pour faux et usages de faux sur fond de conflit syndical interne. Hamadoun Bah est très soutenu par sa base, mais les usagers, eux, dénoncent une grève corporatiste.

« Ce matin à Bamako, ce n’est qu’en voulant retirer de l’argent au guichet ou en cherchant à s’approvisionner en gasoil que des usagers ont trouvé ces services portes closes.

La grande majorité des banques et assurances sont restées fermées.  Le service minimum n’est pas assuré dans la plupart des agences financières de la capitale malienne, au grand dam de nombreux habitants », rapporte Radio France Internationale.

« Pour des causes personnelles, la banque se permet d’aller en grève. Ce genre de grève n’arrive qu’à l’approche des fêtes. Finalement, ça commence à devenir de l’abus ! », a laissé entendre un usager.

« C’est deux syndicats, qui ne sont pas d’accord pour une question de bureau, c’est à eux de gérer ce problème-là. Ce n’est pas aux populations d’en payer le prix. Nous ne sommes pas d’accord avec ça », reprend un dernier.

Un débrayage très rare

Les plus grandes compagnies de distribution pétrolières du pays sont également fermées. Ce type de débrayage est extrêmement rare depuis 4 ans et la prise de pouvoir des militaires. Au Mali, la période de transition avec l’arrivé au pouvoir d’Assimi Goïta a vu une sorte de fléchissement de la contestation sociale.

Et bien que le syndicat national des banques et assurances justifie cette grève par son soutien à Hamadoun Bah en dénonçant son arrestation comme « une entrave à la liberté syndicale ». Le syndicat réclame d’ailleurs sa libération immédiate.  L’organisation affirme que la défense de tous les travailleurs est au cœur de ses préoccupations et de ses combats.

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