Des centaines de personnes ont manifesté dans la matinée du vendredi 7 juin 2024, à Ouagadougou, pour protester contre un nouveau rapport publié par l’Organisation des Nations unies (ONU) accusant l’armée d’exactions contre les populations civiles.
Réunis à la Place de la Nation, à l’initiative de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), les manifestants se sont rendus devant l’immeuble abritant les services du système des Nations-Unies à Ouagadougou, y compris le Haut-commissariat des droits de l’Homme.
Les manifestants reprochent à cet organisme des Nations-Unies d’avoir rendu public, fin mai 2024, un rapport accusant les soldats burkinabè et leurs supplétifs de commettre des exactions contre les civils. La coalition de la société civile a affirmé avoir appris « avec surprise et indignation [les] accusations formulées contre les vaillants soldats burkinabè, les accusant de massacrer des civils ».
Ils estiment que ces allégations sont « gravissimes (…), injustes, mais aussi profondément blessantes pour ceux qui risquent leurs vies quotidiennement pour protéger leurs populations ». Pour la CNAVC, l’armée burkinabè est composée de « soldats consciencieux qui ont démontré leur professionnalisme dans plusieurs missions onusiennes à travers le monde ».
Les manifestants ont invité le Haut-commissaire aux droits de l’homme « à traduire avec exactitude et sans déformation calomnieuse la réalité du Burkina Faso », sinon ils se verront obligés de « demander son départ du pays ».
Fin mai 2024, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa « vive inquiétude face à l’augmentation récente des meurtres de civils » à travers le pays. Le Burkina Faso a toujours nié ces allégations, soulignant que ses soldats luttent contre les groupes armés avec professionnalisme et dans le respect des droits de l’homme.