Trois personnes ont été interpellées le jeudi 7 juin 2024 au Stade de Hong Kong pour « insulte » à l’hymne national chinois, diffusé avant le coup d’envoi d’un match de football opposant Hong Kong à l’Iran, ont annoncé vendredi 8 juin les autorités.
La police de Hong Kong a précisé vendredi avoir arrêté deux hommes et une femme pour avoir « tourné le dos au terrain et ne pas s’être levés pour l’interprétation de l’hymne national ».
Ces supporters âgés de 18 à 31 ans encourent une peine d’emprisonnement de trois ans et une amende de 50.000 dollars de Hong Kong (5.875 euros) en cas de condamnation.
Ils étaient venus assister à ce match de premier tour des qualifications pour la Coupe du Monde 2026, où Hong Kong s’est incliné 2-4.
La police « insiste sur le fait que quiconque insulte publiquement et intentionnellement l’hymne national, de quelque manière que ce soit, commet un délit », a-t-elle rappelé dans un communiqué.
Hong Kong est une région administrative de la Chine, mais participe séparément aux compétitions sportives internationales, dont les Jeux olympiques.
Officiellement, Hong Kong n’a pas d’hymne national et c’est celui de Pékin, la « Marche des volontaires », qui est joué pour le territoire utilisé par le territoire depuis sa rétrocession à la Chine en 1997
Les tensions entre Hong Kong et la Chine apparaissaient régulièrement lors d’événements sportifs, les supporters de football locaux étant connus pour exaspérer les autorités en huant l’hymne national avant que cette pratique ne soit interdite en 2020, année de l’adoption de la loi de sécurité globale poussée par Pékin.
La justice de Hong Kong a interdit en mai le chant « Glory to Hong Kong », popularisé pendant les manifestations prodémocratie de 2019, joué par erreur en 2022 lors d’un match de rugby en Corée du Sud.
© AVEC AFP