Au Soudan, des bombardements intensifs et des combats ont eu lieu sur plusieurs fronts. À Khartoum, les affrontements ont repris de plus belle. Comme à al-Fasher ou dans l’État d’al-Jazirah au centre du pays, où un nouveau massacre a été commis par les Forces de soutien rapide du général Hemedti (FSR).
Selon le comité de résistance d’Omdourman, ville séparée de Khartoum par un fleuve, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée soudanaise depuis le 15 avril 2023 ont mené une série d’attaques faisant 40 morts et 50 blessés parmi les civils.
Récemment reprise par l’armée, Omdourman a été la cible d’intenses tirs d’artillerie des FSR qui ont également, moyennant six drones, attaqué la base militaire Wadi Sydna à Karari, un quartier d’Omdourman. Des attaques qui n’ont pas réussi à faire bouger les lignes du front.
Selon l’armée, un autre drone a été abattu, au-dessus de l’État du Nil blanc, avant de pouvoir lancer sa charge.
Sur le front d’al-Facher, capitale du Darfour du Nord et où les combats font rage depuis plusieurs semaines, les forces de soutien rapide continuent à amasser plus de forces au nord de la ville. Ce quartier a été d’ailleurs visé vendredi matin par 19 frappes aériennes de l’armée. Des témoins dénombrent 30 victimes parmi les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Au centre du pays, dans l’État d’al-Jazirah, au lendemain d’une attaque mortelle visant le village de Wad al-Noura, ayant fait au moins 180 victimes, les forces de soutien rapide ont de nouveau attaqué le village, alors que la majorité des habitants avait pris la fuite. Dans cette région, l’armée manque cruellement d’hommes et essaie de s’appuyer sur des formations militaires locales, ce qui, de à l’avis de plusieurs partis politiques, complique la lutte et aggrave encore plus la situation.
L’OIM estime à près de 10 millions le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Soudan.
RFI