Une séance de mise à niveau et de sensibilisation pour les chefs de village et autorités coutumières sur les lois et règlements de gestion du foncier a commencé vendredi à Djignaky, une commune de Bignona, dans la région de Ziguinchor.
L’événement, organisé par la mairie et le Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance (CRSFPC), vise à préparer la campagne agricole et à discuter des questions foncières rencontrées par les populations locales.
Selon le maire Alphouseyni Diémé, cette concertation de deux jours vise à évoquer les problèmes de gestion foncière ressentis au niveau communal. Il a souligné que de plus en plus de problèmes fonciers émergent dans les villages de la commune.
La rencontre a permis de rappeler le cadre réglementaire du foncier et d’explorer les mécanismes de résolution des conflits basés sur les valeurs culturelles et traditionnelles. Rappelant l’importance des considérations coutumières dans la gestion des conflits, Alphouseyni Diémé a également précisé que des efforts ont été faits pour prévenir les problèmes à l’approche de la campagne agricole.
Il a ajouté qu’il était crucial de rappeler les dispositions légales et les prérogatives des collectivités territoriales dans l’organisation des divagations. Un plan d’occupation et d’affectation des sols a été élaboré pour délimiter des zones de pâturage, de culture et d’habitation.
Omar Badji, chef de village de Birkamanding, a observé que des problèmes de gestion foncière sont présents partout. Il a précisé qu’à Birkamanding, ils tentent d’éviter les différends en privilégiant les mécanismes coutumiers.
Patricia Marianne Mandiang Mme Lopy d’Usoforal a, quant à elle, plaidé pour un meilleur accès des femmes au foncier. Selon elle, pour que les femmes soient autonomes, elles doivent disposer de leurs propres terres pour développer des activités génératrices de revenus.