samedi, septembre 28, 2024

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Une grosse « connerie » qui coûte cher chez les Bleus !

Tandis que les Bleus préparent
leur entrée en lice à l’Euro, leurs devanciers en 1984 avaient dû
composer avec l’exclusion de Manuel Amoros pour un coup de
tête.

Deux ans après l’inoubliable
traumatisme de Séville en demi-finale de la Coupe du monde 1982,
les Bleus abordent l’Euro 1984 dans le costume de favori. Organisé
dans l’Hexagone, le tournoi doit permettre à Michel Platini et sa
bande d’offrir à l’équipe de
France
le premier trophée de son histoire. Charge aux Bleus de
bien entrer dans la compétition face au Danemark.

« L’objectif pour cet Euro 1984
était clair : au vu de notre performance au Mondial 1982, on se
devait de gagner ce tournoi organisé chez nous. Et il est vrai que
ce premier match conditionnait tout. Il y avait donc une pression
énorme sur nos épaules avant d’affronter le Danemark »,

s’était souvenu Manu Amoros pour le site de la
Fédération Française de Football.

Inhibés par cette pression, les
Bleus ont néanmoins du mal à entrer dans la compétition, éprouvant
toutes les peines du monde face aux Danois. Il leur fraudera
attendre la 78e minute et une erreur de la défense scandinave pour
voir la France ouvrir le score grâce à l’inévitable Michel Platini,
prémices d’un Euro de rêve pour le meneur de jeu de la Juventus.
Pour autant, la tension reste palpable et, à la 87e minute, Manuel
Amoros dégoupille après une faute de Jesper Olsen. Encore à terre,
le Français commence par jeter le ballon à la figure de son
adversaire mais le rate. Surtout, toujours énervé, il fait mine de
lui donner un coup de tête. Mais Jesper Olsen feint d’avoir été
touché et tombé à terre, allongé sur la pelouse.

L’arbitre tombe dans le panneau

L’arbitre allemand Volker Roth tombe
dans le jeu du Danois et expulse Manuel Amoros. « J’ai vu ce
carton rouge comme une injustice : il me tacle, puis me retient le
pied. Je fais le geste de lui donner un coup de tête, mais je ne le
mets pas. C’est un geste de jeunesse mais qui est dû aussi à mon
sang chaud d’Espagnol, avait expliqué l’ancien Monégasque. Suspendu
pour une bonne partie de la compétition, j’ai dû m’investir d’une
autre manière pour le groupe. »

Manu Amoros écope en effet de trois
matches de suspension. Mais son absence sera finalement sans
conséquence, si ce n’est celle de permettre à son habituelle
doublure, Jean-François Domergue, de briller avec en point d’orgue
son incroyable doublé en demi-finale contre le Portugal. «
Voilà, j’ai fait une connerie, je la paye. Derrière, il y a
« Doudou » qui éclate tout et reste très bon. Il marque
un doublé contre le Portugal en demi-finale (3-2). Il savait ce
qu’il avait à faire et c’est là où je dis que le groupe que l’on
avait en 1984 était vraiment exceptionnel. Il s’est avéré important
et tant mieux. Si je n’avais pas été expulsé, peut-être que l’on
n’aurait pas gagné »,
n’hésitait pas à dire Manu
Amoros.

De retour pour la finale, le natif
de Cannes doit se contenter d’une place sur le banc, mais entre
finalement en jeu en fin de match grâce à Patrick Battiston. «
Il a simulé une blessure pour que je profite de ce moment. On avait
une équipe très solidaire. On menait seulement 1-0. Il connaissait
mes qualités et savait que j’allais me battre jusqu’au bout et
faire le maximum. Il avait totalement confiance en moi. Il voulait
me faire profiter de cette finale contre mon pays quelque part
puisque mes parents sont Espagnols et que c’était l’Espagne en face
(2-0) »,
avait-il raconté.

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