vendredi, novembre 22, 2024

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Maroc : Une future station de dessalement d’eau de mer pour Casablanca

L’infrastructure va fournir de l’eau à 7,5 millions d’habitants.

Le 3 juin dernier, le Prince Héritier Moulay El Hassan a donné le coup d’envoi des travaux de la future station de dessalement d’eau de mer de Casablanca, située à la Commune Lamharza Essahel, au sud de la ville.

Ce projet ambitieux viendra renforcer la capacité de fourniture d’eau potable du Maroc, avec une production attendue de 300 millions de mètres cubes par an, profitant à quelque 7,5 millions d’habitants.

Ce lancement s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du Roi Mohammed VI, visant à répondre aux défis liés à l’eau et à pallier le déficit pluviométrique qui affecte le Royaume. La station de dessalement fait partie intégrante du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, doté d’un budget colossal de 143 milliards de dirhams (plus de 13 milliards d’euros).

Construite sur un terrain de 50 hectares, cette station répondra aux besoins croissants en eau potable de la région du Grand Casablanca ainsi que des villes de Settat, Berrechid et Bir Jdid. Le projet, qui mobilisera un investissement de 6,5 milliards de dirhams grâce à un partenariat public-privé, sera développé en deux phases. La première phase devrait être opérationnelle d’ici fin 2026, avec une capacité de 548.000 mètres cubes par jour, soit 200 millions de mètres cubes par an. La seconde phase, prévue pour mi-2028, portera cette capacité à 822.000 mètres cubes par jour, ajoutant ainsi 100 millions de mètres cubes annuels supplémentaires, dont 50 millions seront destinés à l’agriculture.

Ce complexe de dessalement, basé sur le procédé d’osmose inverse, inclura un vaste réseau de transport de l’eau potable avec trois stations de pompage, trois réservoirs de stockage et environ 130 kilomètres de conduites d’adduction. Ces infrastructures nécessiteront un financement public évalué à 3 milliards de dirhams.

Innovante et moderne, la station comprendra deux conduites d’amenée d’eau de mer, un émissaire de rejet, des installations de filtration par pression et microfiltres, une unité de traitement des boues, ainsi qu’un centre de contrôle entièrement automatisé. Le tout sera alimenté à 100 % par des énergies renouvelables, avec un coût de production de l’eau potable estimé à 4,48 dirhams par mètre cube.

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