Dans la foulée de la claque reçue par Emmanuel Macron aux élections européennes, une voix peu connue du grand public français s’est élevée pour savourer cette défaite à sa manière en la personne d’une ancienne ministre burkinabè.
En effet, Nestorine Sangaré, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’a pas caché sa satisfaction face au revers essuyé par le président français.
Cette experte en genre, fervente critique de la « politique prédatrice » française en Afrique, s’est fendue d’un message assassin sur les réseaux sociaux.
« La défaite est toujours amère. Surtout pour Jupiter qui pleure. C’est comme une descente aux enfers. Et c’est lui qui aime déclarer les guerres », soutient-elle.
Ses mots cinglants illustrent un ressentiment tenace envers l’ancien colonisateur, qu’elle accuse de « faire le malheur des autres pour rien. »
Un ton acerbe qui en dit long sur les crispations persistantes avec l’Hexagone.
Cette enseignante burkinabè s’était déjà attaquée aux « vieux accords coloniaux » liant son pays aux français.
Remise en cause de la base militaire française, dénonciation du contrôle du rail par Bolloré… Nestorine Sangaré ne mâche pas ses mots contre l’emprise résiduelle de Paris.
Ses récentes piques n’ont donc rien d’étonnant pour celle qui dirige le Centre de recherche sur le genre depuis des années.
Un discours chargé d’amertume, mais révélateur des pesanteurs postcoloniales qui enveniment encore les liens entre les deux nations.
Au Burkina comme ailleurs, l’onde de choc du scrutin européen fait des vagues.
Pour cette francophobie décomplexée, le camouflet de Macron ne fait que conforter son leitmotiv : l’heure de l’émancipation vis-à-vis de l’ancienne puissance tutélaire aurait définitivement sonné.
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