Le fils de Joe Biden, Hunter Biden, a été reconnu coupable ce mardi 11 juin 2024, par un tribunal pénal fédéral de détention illégale d’arme à feu en 2018, sur fond d’addictions aux drogues, en pleine campagne du président des Etats-Unis pour sa réélection.
Le dirigeant démocrate de 81 ans, qui s’apprête à affronter le 5 novembre son rival républicain Donald Trump, a aussitôt redit dans un communiqué qu’il « accepterait la conclusion de cette affaire » et qu’il « respecterait la procédure judiciaire ».
Il s’agit de la première condamnation pénale contre un enfant d’un président américain en exercice.
« Je suis le président, mais je suis aussi un père. (La Première dame) Jill (Biden) et moi aimons notre fils et sommes si fiers de l’homme qu’il est aujourd’hui », a écrit le président, qui lui avait déjà témoigné au début du procès de son « amour infini » tout en s’engageant à ne pas le gracier s’il était condamné.
Ce verdict du jury du tribunal de Wilmington dans le Delaware survient le jour où Joe Biden doit prononcer un discours sur la limitation de la prolifération des armes à feu, un fléau aux Etats-Unis.
Hunter Biden est sorti du palais de justice souriant et tenant la main de sa belle-mère Jill Biden et de son épouse Melissa Cohen Biden.
Il encourt en théorie jusqu’à 25 ans de prison, mais une peine alternative pourra être aussi décidée.
Trois fois « oui »
Après deux semaines de débats, souvent en présence de Jill Biden, les 12 jurés ont répondu « oui » aux trois chefs d’accusation : deux sur des mensonges dans les documents nécessaires à l’achat d’un revolver en octobre 2018 et un troisième sur sa détention illégale.
Hunter Biden, avocat et homme d’affaires de 54 ans reconverti en artiste, comparaissait depuis le 3 juin 2024, dans cette ville fief du clan Biden pour avoir menti sur sa consommation de drogues lorsqu’il avait acheté un revolver de type Colt Cobra dans une armurerie.
Il « savait qu’il était un consommateur de crack ou (qu’il était) dépendant », avait martelé le procureur Leo Wise.
L’avocat de Biden, Abbe Lowell, avait au contraire assuré aux jurés qu’ »il ne consommait plus de drogues » quand il avait acheté l’arme, laquelle « n’a jamais, jamais été chargée, portée ou utilisée pendant les 11 jours où elle a été en sa possession ».