Alors que le dossier des droits
TV est toujours dans l’impasse, Daniel Riolo milite pour une
démission de Vincent Labrune, qui cristallise la rancœur de
Canal+.
Les jours passent et le dossier des droits TV est toujours à
l’arrêt, faisant craindre le pire aux observateurs. « Je suis
inquiet pour cette saison. Tous les clubs moyens et petits vont
morfler. Je ne pense pas aux plus riches », a confié Pierre
Lescure, ancien président de Canal+, qui ajoute : « Cela ne se
terminera pas glorieusement. »
Daniel Riolo partage évidemment cette inquiétude. Et pour le
polémiste de RMC, la seule solution serait de voir Vincent Labrune,
le président de la Ligue de Football Professionnel, quitter son
poste. De gré ou de force. « L’élément le plus marquant, c’était la
capitulation, c’est: ‘OK, ça ne vaut que 500 après avoir, pendant
des années, dit que ça valait beaucoup plus, un milliard, avoir
séduit CVC en présentant un business plan qui démarrait à un
milliard et qui terminait à 1,4 voire 1,6 milliard sur une durée de
cinq ans. La capitulation est là, c’est ‘je me suis trompé, ça ne
vaut que 500’. Si on n’est pas dans une situation d’échec là, il
faut m’expliquer », a tout d’abord expliqué le journaliste.
« Il faut qu’il s’en aille »
« A cela s’ajoute ce qu’on va défalquer (ce que les clubs
français devront reverser à CVC): 20% dans un premier temps, puis
13. Ça fait une série de mensonges qui commence à devenir assez
gênante », a-t-il poursuivi, ajoutant: « Une tonne de
présidents mange dans sa main. Caillot, Féry, Nicollin… Lui mange
dans celle de Nasser mais il a fallu qu’il le séduise Nasser. Il
nous a vendus les GAFA, ‘c’est formidable, les GAFA vont venir,
Apple, Netflix viendront’. Il a pris Amazon en vendant ça une
bouchée de pain.»
Et pour Daniel Riolo, ces échecs à répétition l’obligent donc à
partir. « Là maintenant, on se rend compte qu’il a peut-être un
problème. Je suis de l’avis qu’il faut qu’il s’en aille parce
qu’avec autant d’échecs, tu ne peux pas rester, a-t-il asséné,
invitant les présidents de Ligue 1 à prendre leurs responsabilités:
« S’il part le foot français peut être sauvé. S’il part, Canal
revient s’asseoir à la table des négociations. Si les présidents
que je viens de critiquer veulent enfin se réveiller, ils doivent
lui dire: ‘vas t’en’. Il y a énormément de gens à la ligue qui sont
partis, comme son spécialiste des droits TV. S’il part, Canal se
remet à table et c’est peut-être un peu moins que 700 millions mais
un peu mieux que 500. »