Superstar de l’équipe de France,
Kylian Mbappé n’aborde pas l’Euro 2024 dans les meilleures
dispositions. Kool Shen, icône du rap français, que Football.fr a
rencontré lors du Sismix, un festival de poker organisé par
Winamax, évoque la fin de saison du prodige tricolore avec le
PSG.
Au moment de faire le bilan de la saison du PSG, marquée par un
doublé Ligue 1-Coupe de France mais surtout une élimination en
demi-finales de
Ligue des champions contre le Borussia Dortmund (deux
défaites 1-0), Kool Shen est dépité… Le rappeur natif de
Saint-Denis est un mordu de football depuis tout petit (il a refusé
d’intégrer le centre de formation du RC Lens à l’âge de 14 ans). Il
est un supporter du club parisien depuis toujours. Et a tout connu,
des premiers titres des Rouge et Bleu jusqu’à l’ère du Qatar, en
passant par les années cauchemardesques. Football.fr a
interviewé le co-fondateur de NTM lors du Sismix Winamax, un
festival de poker et d’électro organisé par Winamax à Marrakech
tous les ans.
Kool Shen regrette les lacunes de nombreux joueurs de
l’effectif. Il cite Gianluigi Donnarumma, Marquinhos, Milan
Skriniar, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Lee Kang-in ou Randal Kolo
Muani. Et n’épargne pas non plus Kylian Mbappé: « Il a perdu de
la vitesse, oui, mais il a perdu autre chose… Sur ses trois, quatre
derniers mois, ça ressemble presque à un burn-out. Le mec n’a plus…
Il prend la balle, il met la semelle dessus, il la ressort.
Aucune provoc ! Après tu vois les matches du Real Madrid.
Vincius, il percute, il te casse tout, et là, l’autre, il est là…
» Après sa deuxième partie de saison mouvementée au PSG (en
raison de l’annonce de son départ en fin de contrat), le
capitaine des Bleus n’aborde pas l’Euro
2024 dans les meilleures dispositions…
Kylian Mbappé, « on lui met tout sur le dos »
L’ex-acolyte de JoeyStarr ne veut pas non plus enfoncer Mbappé.
« C’est dur ce que tu lui demandes. Kylian, c’est mon gars. Les
gens racontent ce qu’ils veulent, ce qu’il a fait le petit, chut !
Il gagne la Coupe du monde à 19 ans, il refait une finale derrière,
il met un triplé, il bat des records… Il est meilleur buteur. Oui,
mais il n’a pas gagné la Champions League ? Mais il ne peut pas, il
joue à Paris, tu veux qu’il gagne la Champions League ? Il n’avait
pas l’équipe pour gagner la Champions League. Vous voulez
qu’il mette cinq buts par match ? Non. Des fois, oui, il
passe à côté. Contre Dortmund, il n’est pas au top. Donc on lui met
tout sur le dos. Il n’y a pas d’équipe derrière. Qui marque à Paris
? Personne ».
Et de conclure en regrettant le management (contesté) de Luis
Enrique, l’entraîneur PSG: « Gonçalo Ramos, il ne le met pas.
Ça aussi dans la gestion de Luis Enrique… Contre le Barça,
‘vous verrez, on va gagner’, OK, on a gagné, ils étaient à 10.
Mais à l’aller, pourquoi tu ne mets pas Zaïre-Emery ? Donne-moi une
seule personne sur la planète qui ne met pas Zaïre sur la feuille
de match. Pourquoi tu fais ça, Luis Enrique ? A un moment donné, tu
veux trop mettre ta patte. ‘Vous avez vu, je les ai battus
sans Zaïre-Emery’. C’est ça que tu veux qu’on dise ? OK, super,
bah tu vas nous punir, on va mourir, nous, les supporters de Paris
».