Le Nigeria se prépare à une potentielle réforme constitutionnelle. Des députés du Parti démocratique populaire (PDP) ont proposé de modifier la constitution pour remplacer le mandat présidentiel actuel de 4 ans renouvelable une fois par un mandat unique de 6 ans.
Cette proposition s’inscrit dans un projet de loi présenté par 35 députés de l’opposition, dévoilé lors d’une conférence de presse tenue le lundi 10 juin à Abuja. D’après la presse locale, le projet prévoit également de diviser le pays en six zones géopolitiques, chacune assumant le pouvoir à tour de rôle. Il inclut la création de deux postes de vice-président réservés aux représentants du Nord et du Sud du Nigeria.
Le député Ikenga Ugochinyere a précisé que ce projet de loi cherche à réduire les dépenses publiques et les gaspillages, à améliorer l’efficacité de la gouvernance, et à renforcer la stabilité nationale en instituant un mandat unique de six ans pour le président et les gouverneurs. Dans cette nouvelle constitution, le premier vice-président serait chargé de la succession, et le deuxième serait ministre de l’Économie, avec tous deux occupant des rôles ministériels.
Au Nigeria, une règle implicite impose depuis plusieurs années une alternance au pouvoir entre le Nord et le Sud du pays. Le député Ugochinyere a affirmé que l’objectif est de construire une nation unie, stable et prospère, en soulignant que le Nigeria peut et doit devenir une grande nation moderne.
Alors que la mémoire de la guerre du Biafra est encore vive, les élections ravivent souvent les tensions ethniques et les ambitions sécessionnistes. C’est précisément cette situation que les 35 députés à l’origine de ce projet de loi cherchent à transformer. Le projet stipule également que toutes les élections se dérouleraient le même jour afin de réduire les dépenses.