vendredi, juin 28, 2024

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Revue Presse : Les  répliques de la conférence du Premier ministre prorogées à la UNE

Les quotidiens reçusà l’APS n’en ont mardi que pour le Premier ministre Ousmane Sonko, dont les déclarations tenues dimanche lors d’une conférence politique à Dakar continuent d’alimenter les colonnes des journaux.

Le journal Le Quotidien rappelle que le chef du gouvernement a profité de cette tribune “pour régler ses comptes avec ceux qu’il considère comme ses détracteurs”, qu’ils soient journalistes ou des opposants, mais aussi certains magistrats.

Les répliques de ces déclarations jugées controversées par de nombreux observateurs font le menu de la plupart des journaux, à l’image de Vox Populi, qui affiche à sa une : “Sonko, le retour de bâton”.

“Après son show au Grand Théâtre, des hommes politiques et des membres de la société civile lui crachent leurs vérités”, écrit Vox Populi, en parlant du Premier ministre, qui, dans ses déclarations, n’a pas épargné l’opposition et l’ancien régime, les journalistes aussi, même certains magistrats en ont pris pour leur grade.

Il a assuré que la lumière sera faite sur certaines affaires liées aux troubles politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024. De même Ousmane Sonko a promis que ceux qui ont détourné les deniers publics seraient poursuivis, accusant notamment les entreprises de presse.

La conséquence de ces déclarations, c’est que “Sonko reçoit une volée de bois vert” de la part de plusieurs hommes politiques et observateurs, constate le quotidien Les Echos.

“Sonko réveille l’opposition”

Les observateurs et acteurs politiques cités par le journal demandent notamment au Premier ministre de quitter ses habits d’opposant pour ceux de chef de gouvernement, une manière de lui suggérer de s’engager totalement dans l’action afin d’apporter des réponses aux préoccupations de ses compatriotes.

“Volée de bois vert contre Sonko”, insiste L’info, qui revient sur certaines réactions à la sortie du Premier ministre, dont celle de l’ancienne candidate à la présidentielle du 24 mars dernier, Anta Babacar Ngom. “Le temps des discours est révolu ! Mettez-vous au travail”, lance-t-elle à l’adresse du chef du gouvernement.

L’info rapporte également la réaction du député Abdou Mbow, figure importante du régime de Macky Sall, au pouvoir jusqu’au 2 avril dernier : “Il faut qu’il arrête de menacer les gens. Il a tous les instruments. Il a les rapports sur sa table, il n’a qu’à passer à l’acte”, dit M. Mbow en parlant du Premier ministre.

“Presse, magistrats, opposition…”, le chef du gouvernement n’a épargné personne. “Ousmane Sonko a ainsi réveillé la société civile et les politiques après les flèches qu’il a distribuées, dimanche, au Grand-Théâtre”, indique le quotidien Bès Bi Le Jour, lequel fait remarquer que la société civile, en particulier, “charge Sonko”.

Le quotidien Le Mandat affirme qu’à travers ses déclarations, Ousmane Sonko “se met à dos la presse et réveille l’opposition”, estimant que sa sortie “a permis à certains membres de l’opposition jusqu’ici groggy de se rebiffer et de le tutoyer sans ménagement”.

Tribune juge que cette sortie “menaçante semble déclencher la fin de l’état de grâce après l’arrivée au pouvoir du régime du président [Bassirou Diomaye Faye]”, constat qui n’est pas sans lien avec l’analyse de Walfquotidien pointant “les ravages d’une Com’”, celle du Premier ministre.

”Le même style que dans l’opposition”

“Malgré leurs pertinences, constate ce journal, les messagers délivrés par Ousmane Sonko peinent à atteindre la cible. Ils sont noyés par ses sorties de pistes, lors de ses conférences de presse. Lesquelles impactent négativement sa communication”.

L’Observateur, pour sa part, s’attèle à disséquer l’état d’esprit du chef du gouvernement. “Le style, c’est l’homme”, écrit-il, évoquant le ton sans concession et les critiques jugées virulentes de l’actuel Premier ministre du temps où il était le leader emblématique de l’opposition sénégalaise.

“Mais même au pouvoir, dans la peau d’un chef de gouvernement, Ousmane Sonko garde le même style”, ajoute L’Observateur. “Sonko, la mesure et la démesure”, affiche-t-il à sa une.

Le Quotidien L’As se pose des questions sur l’avenir de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars dernier, à l’issue de laquelle il n’a recueilli que 1,56% des suffrages.

A 68 ans, Khalifa Sall ”a droit à une dernière participation” à un scrutin présidentiel en 2029. ”Sera-t-il obligé d’y aller ou prépare-t-il un de ses poulains ? En tout cas, répond L’As, ses potentiels successeurs à la tête de Taxawu Sénégal ne présentent pas toutes les assurances pour porter le flambeau”.

Le Soleil, loin de la politique, fait sa une sur l’émigration clandestine, pour faire constater ”l’ampleur de ce fléau, symbole du désespoir de milliers de jeunes pour le Sénégal”.

Le reporter du journal s’est rendu à Kafountine (sud), mais aussi à Fass Boye (centre), des côtes sénégalaises où “les pirogues pullulent”, en attendant d’embarquer des candidats à l’émigration clandestine, “avec leur lot de morts et de désastre au plan psychologique”.

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