Tandis que la France s’apprête à
lancer son Euro en Allemagne, le premier match en 1996 avait donné
lieu à une terrible boulette des organisateurs.
Forcément encore traumatisés par le fiasco de France-Bulgarie en
novembre 1993, les Bleus abordent l’Euro 1996 sans repères. Et
avant de retrouver Hristo Sotichkov et sa bande pour son troisième
match dans le groupe B, l’équipe de France a droit à un premier
choc face à la Roumanie. Une rencontre qui rappelle à l’inverse de
bons souvenirs aux Français.
Les hommes d’Aimé Jacquet ont en effet disputé l’automne
précédent un match fondateur en Roumanie, déjà présente dans ; son
groupe lors des qualifications. En l’emportant 3-1 à Bucarest, les
Bleus avaient sans doute sauvé la tête de leur sélectionneur et
fait fi des déclarations péremptoires de Georges Hagi. « On a
99% de chance de l’emporter », avait lancé le maître à jouer
roumain.
Bleu-blanc-rouge mais dans le mauvais sens.
La Marseillaise avait également été copieusement sifflée tandis
qu’une banderole affichait : « Ils nous prennent pour des
gitans, on va bouffer du coq. » Les retrouvailles devant les
26 000 spectateurs du Saint-James Park à Newcastle sont beaucoup
plus placides. Et ce malgré l’absence de David Ginola, héros des
Magpies mais recalé par Aimé Jacquet.
Pour autant, la rencontre démarre par une incroyable bévue.
Tandis que les volontaires déploient les drapeaux pour les hymnes,
c’est en effet le drapeau néerlandais qui est déplie. Le drapeau
affiche bien du bleu, du blanc et du rouge mais les bandes sont
dans le mauvais sens. Les organisateurs auraient confondu les deux
étendards, provoquant un certain désarroi dans le camp
tricolore.
Il en faudra plus pour décontenancer les Bleus, qui l’emportent
en effet 1-0 grâce à un but de Christophe Dugarry peu avant la
demi-heure de jeu après une mésentente entre Mihali et son gardien
Stelea. La Roumanie essaie bien de réagir, mais en vain, les Bleus
n’ayant guère à s’employer pour lancer leur compétition par une
précieuse victoire.