Elon Musk a renoncé ce mardi 11 juin 2024, à son action en justice contre OpenAI et son patron Sam Altman, qu’il avait assignés pour avoir notamment enfreint, selon lui, sa mission de société à but non lucratif.
L’un des avocats de l’entrepreneur, Morgan Chu, a déposé en ce sens un document, consulté par l’AFP, auprès d’un tribunal de San Francisco dépendant de la Cour supérieure de Californie.
L’avocat ne précise pas, dans ce formulaire, les raisons de l’abandon des poursuites, qui avaient été initiées fin février.
Sollicités par l’AFP, Morgan Chu et un autre conseil d’Elon Musk, Alex Spiro, n’ont pas donné suite dans l’immédiat.
Elon Musk reprochait à Sam Altman et Greg Brockman, avec lesquels il avait co-fondé OpenAI en 2015, d’avoir « mis en pièces » la charte fondatrice de la start-up.
Outre le statut à but non-lucratif, cette dernière prévoyait notamment que la technologie sur laquelle étaient basés les produits d’OpenAI soit mise à disposition du public, selon le procédé dit d’ »open source ».
Or, OpenAI n’a pas donné accès à son modèle de langage GPT-4, un programme réunissant une quantité colossale de données pour permettre à des logiciels comme ChatGPT de répondre à des questions posées en langage courant.
Elon Musk s’est désengagé d’OpenAI en 2018.
En 2023, il a créé une autre start-up dédiée à l’intelligence artificielle générative, xAI.
Dans le document déposé initialement fin février, le directeur général de Tesla dénonçait aussi l’accord passé entre OpenAI et Microsoft, en vertu duquel, selon lui, « GPT-4 est désormais, de fait, l’algorithme de Microsoft ».
Elon Musk accusait aussi Sam Altman et OpenAI de négliger l’évaluation et le contrôle des risques associés au développement de l’IA générative.
Le changement de cap d’OpenAI avait déjà valu à Sam Altman de se faire renvoyer par le conseil d’administration de son organisation en novembre.
Soutenu par Microsoft et l’écrasante majorité des employés de la start-up, le jeune patron avait été réintégré quelques jours plus tard, tandis que le fabricant de Windows avait obtenu un siège d’observateur au conseil après la révocation des membres critiques de Sam Altman.
Avec AFP