C’est un souffle d’air frais qui vient agiter la politique migratoire au Danemark. Le pays de l’espace Schengen a en effet décidé d’assouplir certaines de ses conditions draconiennes régissant l’accueil des travailleurs étrangers sur son sol.
À partir du 1er juillet, les employés venus d’ailleurs pourront ainsi renouveler leur permis de séjour par une simple demande en ligne, sans devoir se déplacer dans les bureaux de l’administration.
« Cela signifie que le travailleur pourra continuer à exercer son activité dès lors que la demande de prolongation sera soumise et les frais acquittés », précise Newtodenmark.
Une démarche simplifiée qui leur évitera les longues files d’attente et tracasseries bureaucratiques.
Mais ce vent de libéralisation ne s’arrête pas là. Copenhague a également étendu sa définition des « changements d’emploi » autorisant le maintien sur le territoire.
Désormais, un simple changement de visa sans réelle mobilité professionnelle suffira à rester dans les clous de la législation. Les bonnes nouvelles se succèdent donc.
Par ailleurs, certaines catégories de travailleurs étrangers seront pareillement dispensées de l’obligation de domicilier leur salaire sur un compte bancaire danois.
« Les ressortissants étrangers titulaires d’un permis de séjour et de travail basé sur le programme de recherche, la filière à limite de salaire du Fast-Track, le volet dédié à la recherche, à l’éducation et aux séjours de courte durée sont désormais exemptés de l’obligation de percevoir leur salaire sur un compte bancaire danois », souligne Newtodenmark.
Une mansuétude qui tranche avec le climat de suspicion généralisée envers les migrants dans une grande partie du vieux continent.
La fameuse ligne rouge semblait jusqu’ici infranchissable aux travailleurs étrangers pour ce pays de l’espace Schengen, fier de ses traditions communautaires. Pourtant, ce vent de pragmatisme pourrait bien profiter à d’autres catégories d’expatriés.
Il faut aussi se rappeler, que les autorités ont instauré un nouveau régime simplifié pour les membres des familles de Danois de retour au pays après une expérience professionnelle à l’étranger.
Un relâchement mesuré, mais significatif des entraves migratoires, au moment où certains secteurs économiques du royaume commencent à se plaindre de pénuries de main-d’œuvre qualifiée.
Une première brèche dans le modèle scandinave si envié, mais aussi si strictement régulé ? Seul l’avenir nous le dira.
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