Dix mois après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Ali Bongo, le principal opposant, Albert Ondo Ossa, brise le silence pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel ou la tenue d’élections libres et immédiates. Il souligne que « l’élection est le seul baromètre » pour légitimer le pouvoir.
Les résultats de l’élection présidentielle d’août 2023 au Gabon ont été contestés en raison de plusieurs irrégularités, ce qui a conduit à la destitution d’Ali Bongo par un groupe militaire. Albert Ondo Ossa insiste sur la nécessité de publier les vrais résultats pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Selon lui, « il y a eu une élection, il y a eu un vainqueur, c’est le retour à l’ordre constitutionnel ». Il propose deux options : « soit on se dit qu’il y a eu un vote, on rétablit l’ordre républicain et on va à des élections tout de suite, soit on refuse une fausse transition et on évite de laisser des gens s’imposer en ramenant le système Bongo-PDG ».
Albert Ondo Ossa se considère comme « un président élu » et rejette l’idée de prendre la place d’un président de transition. Il appelle à la publication des véritables résultats des élections, assurant qu’ils « existent » et que la Cour constitutionnelle doit prendre une décision en se basant sur ceux-ci. Pour lui, le coup d’État repose sur le fait que « les résultats étaient tronqués », et il préconise un retour à ces résultats authentiques.
La période de transition au Gabon doit s’achever en août 2024, avec une présidentielle prévue pour août 2025.
