Au Maroc, certains hôteliers ont décidé de ne plus exiger de certificat de mariage, bien que l’article 490 du Code pénal interdit les relations sexuelles hors mariage. Cette décision fait suite aux déclarations du ministre de la Justice.
Devant la Chambre des conseillers, Abdellatif Ouahbi a rappelé le 21 mai dernier que les hôteliers ne sont pas autorisés à demander de tels documents. Pour le ministre, demander à une personne si elle est mariée et exiger un acte de mariage viole sa vie privée, notant que ceux qui exigent ces documents enfreignent la loi et doivent être poursuivis en justice.
Les propos du ministre Ouahbi ont été accueillis avec des réactions variées. Certains y voient un pas vers la protection des libertés individuelles et de la vie privée, tandis que d’autres s’interrogent sur la cohérence de la législation en vigueur. Pour les hôteliers, cette clarification signifie qu’ils doivent cesser de demander des certificats de mariage à leurs clients, sous peine de sanctions légales.
Cependant, cette position soulève des questions pratiques et éthiques. Comment concilier le respect de la vie privée avec l’application d’une loi pénale qui interdit les relations sexuelles hors mariage ? Cette question demeure en suspens, mettant en lumière les défis auxquels est confronté le Maroc en matière de modernisation législative et de respect des droits individuels.
La déclaration du ministre de la Justice marocain marque une étape importante dans le débat sur les droits individuels et les libertés personnelles au Maroc. Alors que les hôteliers sont désormais tenus de ne plus exiger d’acte de mariage, la législation relative aux relations sexuelles hors mariage reste en vigueur, créant une tension entre vie privée et application de la loi.
Les discussions et les évolutions législatives à venir seront cruciales pour résoudre cette contradiction et définir un cadre juridique plus cohérent et respectueux des droits individuels dans ce pays.