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Des peines de 18 ans de réclusion criminelle, assorties d’une période de sûreté des deux tiers, ont été prononcées ce jeudi 13 juin 2024, par la cour d’assises spéciale de Paris à l’encontre des deux accusés jugés en appel au procès de l’attentat de Nice qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016.

La cour a confirmé les peines prononcées en première instance à l’encontre de Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, en y ajoutant la période de sûreté.

M. Ghraieb, un Franco-Tunisien de 48 ans, a été en outre interdit de séjour dans les Alpes-Maritimes pour une durée de 15 ans et Chokri Chafroud, 44 ans, un migrant tunisien sans-papiers, s’est vu infliger une interdiction définitive du territoire français à l’issue de sa peine.

Les deux hommes seront inscrits au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).

Ils ont cinq jours pour se pourvoir en cassation.

Le verdict a provoqué une certaine déception sur le banc des parties civiles, qui espéraient que la cour suivrait les réquisitions du parquet.

Ce dernier avait réclamé 20 ans de réclusion, soit le maximum prévu par la loi, contre Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud.

« Je suis déçu du verdict, ce n’est pas assez », a réagi Didier Matrat, secrétaire général de l’association Life for Nice, qui a suivi l’audience depuis Nice.

Mais d’autres parties civiles ont accueilli la sentence avec soulagement.

« On espérait peut-être 20 ans de réclusion, mais on est satisfait que ça ne soit pas moins de 18. On a eu très peur, surtout après les plaidoiries de la défense, mais on est soulagé », a reconnu Alain Dariste, qui a perdu sa petite-fille dans l’attentat.

Christophe Petiteau, le président de la cour d’assises spéciale, a affirmé que la cour a eu l’intime conviction que « l’attentat a été conçu dans le cadre d’une association de malfaiteurs terroriste, à laquelle Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud ont participé ».

Concernant Mohamed Ghraieb, la cour a relevé que « malgré une laïcité revendiquée », l’accusé avait consulté « des textes religieux » et posté notamment « un message approuvant les attentats en janvier 2015 ».

Mohamed Ghraieb « a participé à la recherche des armes et du camion » utilisés par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le chauffeur-livreur abattu par la police au terme de sa course meurtrière au volant d’un camion de 19 tonnes, a tranché la cour.

© AFP

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