samedi, septembre 28, 2024

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Droits TV, ce qui attend les clubs français

Le plan B de la LFP pour
l’attribution des droits TV sur la période 2024-2029 induirait pour
les clubs de L1 une perte proche des 30% sur ce levier de
recettes.

La crise Mediapro se paie encore au prix fort. Alors que la
Ligue de football professionnel (LFP) souhaitait valoriser le
championnat de
France
à hauteur d’un milliard d’euros par an sur la
période 2024-2029 – droits internationaux compris – l’absence de
candidat suffisamment déterminé pour investir de la sorte pousse
Vincent Labrune et ses équipes à
revoir leurs plans
. Drastiquement.

Hors droits internationaux – valorisés à hauteur de 160 millions
d’euros environ, soit un peu plus du double de l’accord précédent –
ce sont désormais 500 millions d’euros par saison qui sont espérés
par la LFP pour ces droits TV 2024-2029. Une vraie désillusion qui,
tous frais et toutes taxes déduits – et notamment les droits
rétrocédés à CVC qu’il convient déjà d’aligner, deux ans après le
milliard et demi investi par le fonds luxembourgeois pour sauver le
foot français du naufrage – ramène à 300 millions d’euros seulement
la manne potentielle à répartir entre les différents clubs de
l’élite.

Une chute de 30 à 40%

La chute est vertigineuse. De l’ordre de 30 à 40% selon les
clubs. Un manque à gagner colossal quand on sait que les droits
télévisuels représentent 20 à 60% du chiffre d’affaires des
formations de Ligue 1. Aussi le patron du MHSC, Laurent Nicollin,
se veut-il pessimiste quant à l’évolution du championnat de France.
« Il y aura peut-être cinq ou six clubs qui feront
faillite.
[…] S’il me manque 20 millions de droits télé…
Les gros clubs resteront. A un moment, ils voulaient un championnat
de 10 ou 12 clubs. Ils le feront.
»

Demain, le PSG pourrait se retrouver avec 40 millions d’euros de
recettes TV ; l’OM et l’OL avec 30 millions ; le Losc à 25 ;
Monaco, Rennes et Lens autour de 20 millions ; Nice à 15 ; et les
autres clubs de l’élite entre 4 et 12 millions d’euros. A titre de
comparaison, la Premier League a su vendre ses quatre prochaines
saisons à près de deux milliards d’euros par an. Le dernier du
championnat anglais peut prétendre à 120 millions d’euros de droits
TV à l’issue de la saison…

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