Dix huit mois après une Coupe du
monde qui avait tourné au vinaigre pour Benjamin Pavard, le
défenseur tricolore voit son statut une nouvelle fois
fragilisé.
Benjamin Pavard avait démarré la
dernière Coupe du monde avec le statut de titulaire. Un match raté
face à l’Australie avait néanmoins suffi à le faire disparaître de
la rotation. Plus encore que sa prestation, c’est sa réaction après
les critiques émises par Didier Deschamps à son endroit qui l’avait
disqualifié aux yeux du sélectionneur tricolore. Le natif de
Maubeuge en avait été quitte pour passer les quatre semaines du
Mondial à promener son spleen.
Didier Deschamps n’avait pourtant
pas hésité à le convoquer dès le rassemblement suivant, affirmant
même par la suite compter sur lui en défense centrale plutôt que
dans le couloir droit malgré le manque de solutions au poste de
latéral droit. Au-delà de son but décisif inscrit face à l’Irlande
ou de son doublé contre l’Ecosse, le Nordiste avait alors semblé
marquer des points en charnière. Et ce d’autant plus que l’ancien
Bavarois s’est également imposé en défense centrale au Milan. Au
point d’avoir été le défenseur axial le plus en vue avec William
Saliba.
Utilisé à droite lors de la préparation
Pourtant, comme à la Coupe du monde,
Didier Deschamps a décidé de faire confiance à la paire Dayot
Upamecano-Ibrahima Konaté quand bien même les deux hommes n’ont
guère brillé avec leur club. Et comme l’a montré le dernier match
face au Canada, Benjamin Pavard n’est même pas le premier
remplaçant derrière les deux titulaires. William Saliba, à son
avantage contre le Canada, a en effet une longueur d’avance sur le
Milanais.
Si Benjamin Pavard peut espérer
bénéficier de temps de jeu en Allemagne, c’est bien plus au poste
de latéral droit comme en témoigne son entrée en jeu face au
Luxembourg. « Je me suis adapté à la situation du soir. Il
sait ce que j’attends de lui. Si je l’ai mis là, c’est qu’il peut
être amené à jouer dans cette position », a confié Didier
Deschamps après le match. L’absence de Ferland Mendy et le manque
de condition de Théo Hernandez avaient néanmoins obligé le
sélectionneur à utiliser Jonathan Clauss à gauche, le Marseillais
étant attendu pour être la première doublure de Jules Koundé dans
le couloir droit.
« Je sais très bien que « Benji » aspire à
évoluer dans l’axe, même si ce sera un peu plus le cas à l’Inter.
Après, il y a les besoins de l’équipe de France. Cela vaut aussi
pour Jules Koundé. Quand je les appelle, c’est d’abord pour le
poste d’arrière latéral droit. Si cela changeait, je réfléchirais,
parce qu’il y a du monde », avait affirmé Didier Deschamps
en septembre dernier. Benjamin Pavard sait donc à quoi
s’attendre.
