dimanche, septembre 29, 2024

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Aimé Jacquet, le triste message

Depuis les récents résultats des
élections européennes, l’équipe de France voit ressurgir le
souvenir des attaques de Jean-Marie Le Pen contre les
Bleus.

« Je ne suis pas venu pour parler de ça, je suis venu pour
parler de foot. »
Présent devant les médias, mercredi pour le
premier point presse depuis les élections européennes et la
dissolution de l’Assemblée nationale, Dayot Upamecano n’a pas
souhaité s’aventurer sur le terrain glissant de la politique et les
Bleus s’interrogent sur la marche à suivre. « On a dit entre
nous qu’on avait une compétition à préparer et on essaie de garder
toute notre concentration sur le foot et de ne pas parler de
politique »
, a soufflé Kingsley Coman.

« Ce n’est pas que je ne veux pas me positionner, mais
vu la situation en France… La sonnette d’alarme a été lancée. Il
faut se mobiliser pour aller voter,
a toutefois lancé Ousmane
Dembélé, jeudi.Un Français sur deux ne vote pas, il faut se
mobiliser. J’ai envie de dire aux gens : allez tous
voter. »
Par le passé, les joueurs de l’équipe de France
n’ont pas hésité à parler politique. Ce fut notamment le cas en
1996 en plein Euro. La faute aux attaques de Jean-Marie Le Pen, le
président du Front National jugeant « artificiel que l’on fasse
venir des joueurs de l’étranger en les baptisant équipe de France
»
et regrettant que la majorité d’entre eux, « bouche
fermée, visage hostile, ne chantent pas la Marseillaise ».

Aimé Jacquet défend ses ouailles

« J’ai envie de dire que c’est un enculé, mais je ne le
dirai pas »,
osait un Bleu au sujet de Jean-Marie Le Pen.
« Quand on est intelligent, on ne répond pas à de tels
propos, d’ailleurs, quand on est intelligent, on ne tient pas des
propos pareils »
, embrayait Lilian Thuram tandis que Christian
Karembeu se disait « choqué d’entendre de tels propos. La
diversité des joueurs de l’équipe de France, c’est ce qui fait sa
force. Je suis fier de porter ce maillot. »

Sélectionneur des Bleus, Aimé Jacquet n’hésitait pas lui non
plus à répondre au dirigeant du Front National, défendant ses
hommes. « Je peux vous dire une chose, c’est que le maillot de
l’équipe de France est très bien porté, et, quant à la
Marseillaise, je sais que beaucoup la marmonnent et que personne ne
les oblige à la chanter »
, lançait-il, attristé par ces
attaques.

Peu avant l’Euro, l’ancien Stéphanois avait évoqué le métissage
de l’équipe de France dans les colonnes de Télérama. « Ils
aiment ce maillot encore plus que leurs coéquipiers, avait-il
confié au sujet des joueurs d’origine étrangère. Ils s’identifient
au drapeau national. Alors que nous, Français depuis des
générations, nous nous sommes parfois demandé s’il ne fallait pas
le renier, sous prétexte que certains l’associent au nationalisme.
»

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