samedi, septembre 28, 2024

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France : Affaire Vectra au Congo-Brazzaville, peines confirmées pour corruption

Vieille d’une dizaine d’années, l’affaire Vectra est repassée récemment au tribunal de Paris. Plusieurs peines d’emprisonnement ont été requisées contre les responsables de la société française d’ingénierie, accusée d’avoir versé de l’argent pour obtenir des marchés au Congo-Brazzaville.

Selon le tribunal, le président du conseil d’administration de Vectra a reconnu que les versements étaient des commissions visant à l’obtention des marchés du BCBTP. Il a été condamné en juin 2022 à trois ans de prison avec sursis et une amende de 30 000 euros. En revanche, Emery Alouna Nguie, l’intermédiaire congolais qui a évité les convocations des enquêteurs, a écopé de deux ans de prison ferme et la confiscation de ses biens immobiliers. Louis Patrice Gagnon, l’ancien directeur du groupe, a, pour sa part, été condamné à 18 mois de prison ferme.

L’ancien directeur du BCBTP congolais, jugé par défaut, avait formé opposition. Il a été rejugé pour corruption et blanchiment les 15 et 16 mai 2024 par la 32ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Le site Gotham City rapporte que les vice-procureurs ont demandé la confirmation des peines prononcées en première instance.

Les faits remontent à décembre 2013, lorsque Tracfin a adressé une note d’information au procureur de Versailles. La société Vectra, devenue depuis NextRoad Engineering, aurait réalisé des opérations financières suspectes avec l’intermédiaire congolais Emery Alouna Nguie et le Bureau central de contrôle du bâtiment et des travaux publics (BCBTP) du Congo. Entre 2011 et 2013, Vectra a obtenu quatre marchés auprès du BCBTP pour un total de 7 millions d’euros.

Sur l’achat de matériel de contrôle et d’auscultation des routes, Nguie a reçu 629 000 euros. Sur un autre marché de matériel de forage, il a perçu un million d’euros, investissant notamment 856 000 euros dans un appartement à Boulogne-Billancourt. Nguie a également dépensé près de 200 000 euros principalement en espèces dans des enseignes de luxe à Paris. De son côté, Louis-Patrice Ngagnon a encaissé de Vectra 85 000 euros en 2012 et 130 000 euros en 2013, ainsi que des voyages d’affaires pour lui et son épouse, qui n’exerce aucune activité liée au BCBTP.

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