La mauvaise passe d’Emmanuel Macron est largement couverte par la presse française et étrangère. Le président français est vivement critiqué depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, intervenue dimanche dernier.
Le Monde a rapporté les propos du président le lendemain, lors des commémorations du massacre d’Oradour-sur-Glane, où il a exprimé être ravi d’avoir lancé une grenade dégoupillée dans les jambes de ses opposants pour observer désormais comment ils vont s’en sortir. Le quotidien indique qu’Emmanuel Macron a toujours laissé entendre qu’il méprisait la politique et ses représentants, lui qui n’avait jamais été élu avant d’accéder à l’Élysée. Cependant, le président pourrait s’être piégé lui-même, selon le journal.
Chez les soutiens de Macron, un sentiment de défaite prédomine. Libération relaie les inquiétudes des cadres du pouvoir, y compris un conseiller ministériel qui anticipe que la majorité va devenir relative et une autre personnalité qui craint de finir en troisième place derrière le Nouveau Front Populaire.
Selon L’Opinion, en ce qui concerne les législatives anticipées, ce moment de vérité pue le mensonge. Le journal conservateur critique sévèrement les conseillers de l’Élysée, qui persistent à affirmer que la clarté des choix émergera de l’actuelle confusion. Le quotidien prévoit un autre scénario plus proche du chaos que de la clarification.
Le journal craint également la disparition des partis de gouvernement, absorbés par les extrêmes. À droite, cela se manifesterait par le dépeçage de la famille gaulliste par le Rassemblement national, et à gauche, par la victoire d’une stratégie pro-Gaza de la France Insoumise.
