“Trois semaines de délestage” : une phrase qui fait froid dans le dos.
C’est une épreuve de plus pour les Ghanéens, déjà durement frappés par la crise économique et la spirale de l’endettement.
Le pays va désormais devoir composer avec des coupures d’électricité pendant trois longues semaines, selon l’annonce officielle de la compagnie nationale ECG.
La raison ? Une baisse drastique des approvisionnements en gaz naturel en provenance du Nigéria voisin, sur lequel Accra compte pour une large part de sa production électrique.
Le fournisseur nigérian entame en effet des travaux de maintenance sur ses installations, réduisant fortement les volumes acheminés via le gazoduc régional West African Gas Pipeline.
Une douche froide pour les autorités ghanéennes, qui tentent par tous les moyens de redresser la situation économique catastrophique du pays.
Avec une dette abyssale flirtant avec 110% du PIB, le Ghana négocie actuellement son sauvetage auprès du FMI et des créanciers privés.
Dans ce contexte déjà très tendu, les délestages programmés jusqu’à mi-juillet vont encore alourdir la facture. L’ECG promet de « tout mettre en œuvre » pour en limiter l’impact sur l’activité économique nationale.
Mais nul doute que ce black-out massif et prolongé va durement affecter les entreprises, les services publics et le quotidien des ménages.
Une douche froide aussi pour le moral des populations, qui devront une nouvelle fois serrer les dents face à ces nouvelles privations.
Après les pénuries de produits de première nécessité et l’envolée des prix, ce délestage ravive un peu plus le ras-le-bol ambiant contre la dégringolade des conditions de vie.
Pour les autorités d’Accra, l’urgence est désormais d’accélérer les négociations pour débloquer l’aide internationale, seule à même de donner un nouveau souffle à l’économie asphyxiée.
En attendant, l’épreuve du délestage sera le nouveau calvaire à traverser pour les Ghanéens.
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