samedi, septembre 21, 2024

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Mali : Assimi Goïta et la population reçoivent une mauvaise nouvelle de la part des États-Unis

Les États-Unis donnent un diagnostic amer pour les autorités de la transition au Mali.

En effet, l’agence de notation américaine Moody’s vient de reconduire la note souveraine du Mali à « Caa2 », un cran à peine au-dessus de la zone rouge du défaut de paiement.

Une dépréciation qui traduit les immenses défis sécuritaires, politiques et économiques auxquels fait face le régime du colonel Assimi Goïta.

La sentence de Moody’s est sans appel : le chaos politique né du report sine die des élections, ajouté à la poursuite des violences djihadistes, continuera de plomber les perspectives du pays.

Dans ce contexte d’incertitudes, l’agence basée aux États-Unis redoute une aggravation des tensions sociales qui mineraient un peu plus la fragile stabilité au Mali.

Outre le volet sécuritaire, la décision de Moody’s pointe également du doigt la dégradation des finances publiques.

En raffermissant leur emprise sur le pouvoir, les autorités ont en effet perdu le soutien d’une partie des bailleurs internationaux. Résultat des courses : une nette baisse des subventions extérieures, qui ont fondu de 3% à 0,6% du PIB en 3 ans.

Pour pallier ce manque à gagner budgétaire, Bamako n’a d’autre choix que de se tourner vers les marchés financiers régionaux. Mais l’appétit des investisseurs pourrait vite être douché par les taux prohibitifs exigés, à la mesure du risque très élevé associé au pays.

Un défi de taille pour l’équipe du colonel Goïta, déjà contrainte de puiser dans les caisses pour financer l’effort de guerre contre les groupes djihadistes et touaregs.

Selon les projections, ces dépenses militaires devraient encore gonfler l’an prochain, au détriment du volet social, pourtant crucial.

Malgré ce lourd handicap, le Mali devrait cependant afficher une croissance résiliente de 5% par an dans les prochaines années, soutenue par l’agriculture et les services.

Une lueur d’espoir à saisir pour les autorités, à condition d’accélérer la normalisation politique afin d’attirer à nouveau les investisseurs étrangers. La clé pour débloquer un nouveau souffle économique.

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