Un vent d’optimisme souffle sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne selon le Fonds Monétaire International (FMI).
En effet, d’après les dernières prévisions dévoilées ce 13 juin par le FMI à Lomé, la reprise semble enfin s’installer, aussi modeste soit-elle, dans cette région longtemps sinistrée.
Après un timide rebond à 3,4% l’an dernier, les économies de la sous-région devraient ainsi poursuivre sur cette lancée en 2024 avec une croissance projetée à 3,8%.
Un rythme certes modéré, mais qui tranche avec les années de vaches maigres traversées pendant la pandémie puis avec l’envolée de l’inflation.
Un frémissement encourageant, même si le Fonds prévient d’entrée que cette embellie reste « coûteuse » et menacée par de lourds défis structurels.
L’institution pointe notamment du doigt la difficile mobilisation des financements internationaux, cruciale pour bon nombre de pays lourdement endettés.
L’autre épée de Damoclès brandie par les experts : les multiples chocs exogènes, qu’il s’agisse des conséquences du dérèglement climatique ou encore des soubresauts politiques liés aux scrutins électoraux à venir dans plusieurs États. Autant d’aléas susceptibles de plomber une reprise qui peine à décoller.
Face à ces risques persistants, le FMI appelle donc les gouvernements d’Afrique à redoubler d’efforts, particulièrement sur le front budgétaire, pour assainir les déficits et désendetter.
Un message entendu par les autorités togolaises, qui se sont engagées à ramener leur déficit sous la barre des 3% d’ici 2025 via une cure d’austérité.
Un cap qui devra être tenu scrupuleusement pour ne pas gâcher ces premières lueurs de redressement économique.
Après une décennie de turbulences, l’Afrique subsaharienne espère enfin renouer avec une trajectoire de croissance durable et vertueuse. Un pari que le FMI semble prêt, sous conditions, à l’aider à relever.
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