mercredi, juin 26, 2024

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RDC : L’Union africaine dénonce les massacres dans l’Est du pays et appelle à une action renforcée

À l’instar de certaines régions du Sahel, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à une violence récurrente perpétrée par des groupes armés rebelles et jihadistes.

L’Union africaine (UA) surveille étroitement l’escalade des violences dans cette partie de la RDC et exprime son indignation. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a condamné le 17 juin les « massacres de populations civiles innocentes » par les Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Béni et de Lubéro, situés dans la province du Nord-Kivu.

Ces attaques ont entraîné la mort de « 150 personnes depuis le début du mois de juin dont au moins 42 dans une nouvelle attaque, ce jeudi 13 juin », selon le diplomate tchadien, qui a également présenté ses condoléances aux familles des victimes et au peuple congolais dans son ensemble. Il a souligné « l’engagement continu de l’Union africaine » auprès des pays des Grands Lacs pour lutter contre le phénomène du terrorisme, dont les manifestations en Afrique sont particulièrement visibles dans le Sahel, au Mali et au Burkina Faso.

Dans l’Est de la RDC, notamment dans la province de près de 60 000 kilomètres carrés du Nord-Kivu, des groupes rebelles tels que le M23 imposent leur loi depuis des années, tandis que les ADF, un groupe armé originaire de l’Ouganda voisin, troublent la tranquillité des populations depuis des décennies.

Créé en 1995, ce groupe rebelle ougandais, principalement composé de musulmans, s’est radicalisé au fil des années, allant jusqu’à prêter allégeance à l’État islamique en 2019. L’organisation jihadiste les présente désormais comme sa branche en Afrique centrale.

Face à la reconfiguration des groupes armés dans cette zone de la RDC, l’armée congolaise mène des opérations conjointes avec des partenaires, sans toutefois réussir à mettre un terme au cycle de violences contre les civils. Cependant, Moussa Faki Mahamat « encourage les autorités congolaises, en collaboration avec les pays de la région, à intensifier leurs efforts pour freiner l’expansion de la menace terroriste dans la région des Grands Lacs ».

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