La Banque africaine de développement (Bad) a récemment annoncé une décision majeure. Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, branche de la Bad, a approuvé un financement supplémentaire de dix millions de dollars américains provenant du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). Cette somme vise à améliorer le Projet de développement des petites exploitations agricoles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Liberia.
Aligné avec les priorités du gouvernement libérien, ce projet ambitieux a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté dans les zones rurales. L’accent est mis sur l’augmentation de la production agricole et de la productivité des petits exploitants, notamment pour les cultures vivrières telles que le riz, le manioc et les légumes. Par ailleurs, le projet ambitionne d’améliorer la valeur ajoutée, l’accès au marché et les revenus des petits exploitants, tout en renforçant les capacités des institutions gouvernementales, des agriculteurs et des organisations de producteurs.
Le Liberia fait face à une augmentation des prix des intrants agricoles importés, à une hausse des coûts de l’énergie et à des chocs multiples ayant déstabilisé le secteur des engrais. Ces changements provoquent une montée des prix des denrées alimentaires, obligeant les pays dépendants des importations comme le Liberia à intensifier leur production alimentaire locale pour éviter une crise de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
En juin 2021, le premier financement du projet avait permis d’augmenter la productivité du riz à 3,5 tonnes par hectare et du manioc à 25 tonnes par hectare. Le financement supplémentaire approuvé récemment ciblera environ 18 260 ménages supplémentaires, en plus des 11 740 ménages et des 15 000 étudiants déjà soutenus par le programme d’alimentation scolaire à base de produits locaux.
Ce projet va également promouvoir la production durable des cultures en fournissant des semences de qualité pour 7 000 hectares de terres cultivées. Il soutiendra la création de valeur ajoutée et reliera agriculteurs et transformateurs aux marchés via six installations post-récolte dédiées à la transformation du manioc et du riz, soutenues par quatre centres d’agrégation.
Parmi les résultats attendus figurent le renforcement des services de conseil aux agriculteurs, le soutien à la sécurité alimentaire nationale et le renforcement des capacités du ministère de l’Agriculture en matière de planification et de mise en œuvre des investissements.
Avec un coût total estimé à 19,08 millions de dollars, dont 18,2 millions provenant du GAFSP, 429 027 dollars du Fonds africain de développement et 453 000 dollars du gouvernement libérien, ce projet est en phase avec les priorités gouvernementales de transformation de l’agriculture et de stimulation de la prospérité économique.
