dimanche, juillet 7, 2024

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Simon Adingra : « Je n’ai pas vraiment choisi la voie du football, c’est plutôt…»

Le champion d’Afrique 2023, Simon Adingra, a partagé son histoire émouvante dans un podcast.

« Je n’ai pas vraiment choisi la voie du football, je peux dire que c’est la vie. J’ai vécu à Abobo Avocatier et là-bas, dès mon plus jeune âge, je jouais juste au foot pour jouer et je ne pensais pas que le football allait m’aider à avoir une meilleure situation sociale.

Après, il faut dire que mon papa n’était pas trop pour le football car pour lui, c’était l’école qui comptait. Donc, je me cachais souvent pour aller jouer au foot.

Un jour, il y avait un tournoi auquel les jeunes du quartier devaient participer. Ils ont dû faire une délégation pour convaincre mon père de me laisser y participer, ce qu’il a accepté.

Il s’est même caché pour venir me regarder jouer ce jour-là, ce qui m’a perturbé quand, en plein match, je l’ai aperçu dans la foule.

Une fois à la maison, il m’a fait asseoir pour me demander de faire un choix entre le foot et les études. J’ai dû choisir les deux car si j’avais choisi uniquement le football, il n’aurait pas accepté. D’autant plus qu’il me parlait souvent de Didier Drogba, car pour lui, au-delà du football, Didier Drogba était aussi un bon élève.

Entre mes 12 et mes 13 ans, quand je n’avais rien à faire, je partais regarder les entraînements de certaines équipes.

C’est comme cela qu’un jour, j’ai croisé un coach qui m’a dit qu’il connaissait un centre de formation au Bénin qui recrutait des jeunes talentueux aspirant à jouer au football tout en assurant leur scolarité. Il fallait payer la somme de 400 000 FCFA pour y entrer.

J’en ai parlé à mes parents, mais ils n’avaient pas cette somme. Il faut dire aussi que ma maman vendait des serviettes à Adjamé et que mon père n’avait pas une situation professionnelle qui lui permettait de payer ce montant, car il ne travaillait plus. À la maison, nous dépendions donc principalement de maman.

Mon père, ne disposant pas de cet argent, ne voulait pas que je parte au Bénin. J’en ai alors parlé à ma sœur qui gérait une cabine téléphonique au quartier. Elle a réussi à convaincre nos parents, qui ont dû s’endetter pour trouver les 400 000 FCFA. Plus tard, j’ai appris qu’ils s’étaient endettés.

Avant notre départ pour le Bénin, car nous étions plusieurs enfants, ce coach est venu voir nos parents pour leur présenter des photos du centre de formation, en insistant sur les études. C’est ainsi que nous sommes partis au Bénin en bus », a-t-il déclaré .

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