Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a annoncé une révision de certaines dispositions du Code de la presse qui, selon lui, sont aujourd’hui caduques. Alioune Sall s’exprimait, ce mardi, en marge de la Journée de réflexion avec les acteurs des médias sur « l’intégrité de l’information face à la désinformation et aux discours de haine », à Dakar, dans un hôtel de la place. Pour le ministre, il est crucial de se doter d’un nouvel organe de régulation pour faire face aux défis dans le secteur des médias.
« Aujourd’hui 18 années après l’avènement du CNRA et dans un contexte où les normes internationales auxquelles le Sénégal s’est toujours conformé visent la dépénalisation des délits de presse, il est crucial de se doter d’un nouvel organe de régulation qui prendra en compte les différentes spécificités du monde des médias et même des réseaux sociaux. Cela implique également une révision de certaines dispositions du Code de la presse qui sont aujourd’hui caduques, dans une démarche inclusive, participative et consensuelle afin de lever certaines équivoques« , a déclaré Alioune Sall, devant la presse.
Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique qui semble etre courageux dans ses propos demande à l’ensemble des acteurs de presse de se conformer pour le moment à la code de la presse de 2017 qui es toujours en vigueur. « Je veux dire ici que « dépénalisation » ne veut pas dire absence de sanctions en cas de fautes et ne voudrait pas dire que les professionnels des médias ne devront plus répondre de leurs actes face à la justice. Toutefois, il reviendra aux acteurs engagés dans le processus de réformes de définir avec les pouvoirs publics et le CORED à travers son Tribunal des pairs ; dont je salue le travail remarquable, la nature des sanctions à mettre en vigueur qui peuvent être d’ordre pécuniaires, administratives ou judiciaires .D’ici là je rappelle que la norme en vigueur demeure le Code de la presse de 2017 et je demande à l’ensemble des acteurs de la presse de s’y conformer », a-t-il dit sans ambages.
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