Le Niger a levé 645 milliards de francs CFA (1 milliard de dollar) sur les marchés financiers en seulement trois mois.
Cette opération, qui constitue un record pour le pays, s’est déroulée dans un contexte économique difficile marqué par des turbulences politiques et une dégradation des relations avec la France.
Cette levée de fonds est composée d’un mélange de bons du Trésor à court terme (414,7 milliards de francs CFA) et d’obligations à plus long terme (230,3 milliards de francs CFA) mobilisés depuis avril 2024.
Elle permettra au Niger de financer ses investissements et de soutenir sa croissance économique.
Cependant, cette opération n’est pas sans risque. Les taux d’intérêt élevés, qui flirtent parfois avec la barre des 10%, témoignent d’une confiance des marchés encore fragile.
Le Niger a également dépassé les prévisions de son budget 2024 en matière d’émissions obligataires, ce qui soulève des questions sur sa capacité à gérer sa dette.
Malgré ces risques, le Niger a choisi de privilégier son indépendance financière en payant cher son financement plutôt que de courber l’échine devant ses anciens bailleurs.
Le pays joue pareillement le jeu de la confiance en remboursant scrupuleusement ses dettes. 256 milliards de francs CFA ont déjà été reversés aux investisseurs.
Cette levée de fonds record est un signe de la résilience du Niger et de sa volonté de se développer de manière autonome.
Cependant, le pays devra gérer avec prudence sa dette et s’assurer que cette stratégie financière audacieuse ne conduise pas à de nouveaux défis économiques.
