samedi, juin 29, 2024

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Le Maroc dévoile une ambitieuse initiative visant à transformer le secteur du cannabis en une source majeure de développement économique. Ce projet prévoit la construction d’usines de transformation de cannabis dans les provinces de Chefchaouen, Taounate et Al-Hoceima, régions historiquement connues pour leur production de cette plante.

Les installations, couvrant chacune 600 mètres carrés, seront équipées d’infrastructures modernes pour gérer le processus de production, depuis la réception des matières premières jusqu’au stockage des produits finis. Le but principal est de produire du cannabidiol, une substance non psychoactive utilisée dans les industries pharmaceutique et cosmétique.

Chaque usine comportera des zones spécialisées pour l’extraction, la séparation, la purification, la fabrication, le conditionnement et l’étiquetage du CBD. Respectant des normes environnementales strictes, ces installations traiteront les déchets de manière responsable afin de minimiser leur impact écologique.

Financé par l’Agence de Développement des Régions du Nord (ADRN), ce projet a reçu un budget de 1 702 000 dirhams, soit environ 160 000 euros, pour la première usine située à Al-Hoceima. L’appel d’offres pour les études et la construction des usines a déjà été lancé, et les entreprises retenues signeront des contrats d’une durée de 36 mois avec l’agence.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale visant à réguler et développer l’industrie du cannabis au Maroc, mise en œuvre depuis la légalisation de l’usage du cannabis à des fins médicales et industrielles en 2021. L’Agence Nationale de Régulation des Activités liées au Cannabis (ANRAC) a délivré 2 905 permis couvrant une superficie totale de 2 552 hectares, englobant des activités liées à la culture, la transformation, la commercialisation, l’exportation et le transport du cannabis.

Les permis ont principalement été accordés à des agriculteurs du nord du Maroc qui, bien que cultivant le cannabis depuis des générations, ont dû faire face à la répression et à la pauvreté. La légalisation offre à ces agriculteurs la possibilité d’augmenter leurs revenus, d’améliorer leurs conditions de vie et de s’intégrer à l’économie formelle.

En espérant devenir un acteur clé sur le marché européen du cannabis, estimé entre 420 et 630 millions de dollars annuels, le Maroc mise sur l’innovation et la durabilité pour faire du cannabis un moteur de croissance économique et de développement social pour ses régions du nord. Ce plan vise également à renforcer la compétitivité du pays face à d’autres producteurs mondiaux comme le Canada, l’Uruguay et l’Afrique du Sud.

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